Fidèle à un vieux single du groupe (“Fix“), “Insect Eyes” introduit l’album sur des notes post-apocalyptiques qui suscite l’intérêt de l’auditeur dans les plus grandes proportions. Ce titre fait penser à la puissance des Courtneys, voir Black Tambourine. On y trouve quelques airs de Post Punk, un mélange des genres intéressant. Cette dichotomie réapparaît sur “Black Mold“. Tous les codes du genre Riot grrrl sont respectés sur “Decadence” et “Reactor“. Comment ne pas y entendre l’audace de Maggie Estep. Il est intéressant de constater le virage clairement opéré par Nots vers ce style de musique. Ses précédents singles étaient bien plus Punk, à l’image de “Dust Red“. Pour autant, Nots y a conservé toute son énergie primaire, un mot qui revient constamment de ses interviews. Référence ou non à Lester Bangs (et son White Noise Supremacists), on trouve ensuite “White Noise“, un titre logiquement plus noisy que les précédents. Comme pour marquer une rupture, le groupe délivre ensuite des sons plus électroniques sur “Televangelist” et “Talk Show“. Le contraste est saisissant, c’est l’un des temps forts de l’opus.
Au final, je le disais en introduction de cet article, 2014 aura été l’année du retour en force du Riot grrrl, ce style musical né à Washington au début des années 1990 en réponse à la scène très masculine qui se développait alors avec les Brain Dead et autre Nation of Ulysses. Priests, Perfect Pussy, et Nots sont les trois fers de lance de ce mouvement qui, j’en prend le pari, va gagner la scène dans des proportions encore inimaginées.
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