Martin Newell est un artiste anglais surtout connu pour le groupe Cleaners from Venus. Il est également reconnu pour avoir été l’un des premiers artistes à avoir réalisé ses enregistrements à la maison. Mais si Still in Rock s’empare aujourd’hui du sujet Martin Newell, c’est pour parler de son dernier album, Teatime Assortment, paru le 26 mai dernier via Captured Tracks.
Teatime Assortment est un album composé de 24 morceaux enregistrés entre 2010 et 2014. Teatime Assortment, c’est un retour aux sources pour cet artiste qui a longtemps été sous le feu des projecteurs. On retrouve ici la simplicité de ses premières créations, dans un esprit toujours pop qui emprunte à de nombreux sous-genres. Alors certes, 24 morceaux, c’est beaucoup. C’est d’autant plus long que le son de la guitare est très uniformisé. Il y a donc logiquement plusieurs déchets. On ne retiendra toutefois que les meilleurs moments, un peu comme lorsque l’on se retourne sur son passé.
Martin Newell est à son meilleur lorsqu’il s’aventure sur le terrain de la Power Pop. Ses élans Brit Pop et sixties sont plutôt bons mais trop conformes à ce qui a déjà été fait de nombreuses fois. Nous y reviendrons.
Le premier morceau, “Wake Up and Dream“, est le meilleur de tous. Loin de moi l’idée de vous détourner du reste de l’album, mais force est de constater que ce titre là est extraordinaire. Véritable perle Power Pop, c’est le son de guitare jangle pop baroque. On y retrouve bien évidemment le spirit des Cleaners from Venus, mais aussi celui des Replacements, version “Bastards Of Young“. “English Electric“, deux titres plus loin, semble être un morceau autobiographique. “Sunken Ship” reprend pour sa part les codes du jazz pour un morceau parfaitement réussi. Le refrain est de toute beauté, l’œuvre du créateur des Venus, assurément.
Bien après, se niche “Dear Wesley“, un titre de Brit Pop (j’en parlais), qui rappelle plus l’esprit d’Oasis qu’autre chose. Martin Newell y est bon, mais… à quoi bon ? Les sixties apparaissent sur des morceaux comme “Back in the Day“. La formule Beatles sur fond de guitare à 12 cordes est agréable. “The Days of May” est une belle ballade, plus proche de Randy Newman. C’est le genre de morceau qui fait de Martin Newell un artiste accompli, qui expérimente encore et toujours. Et puis, comment ne pas voir le spectre de GBV sur “The Royal Bank of Love” ?!
Martin résume lui-même son album, “If you’re the sort of person who likes this kind of thing, then this is the sort of thing you’ll probably like”. En réalité, Newell fait penser à Robert Pollard. Ou bien Doug Gilliard. Adhérer à sa musique n’est pas si simple qu’il n’y paraît. Les créations sont assez brutes et voguent entre différents styles. Parfois, Martin Newell s’y brûle un peu les ailes, mais il est incontestable que ce type d’albums fait du bien.
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