Live Review : The Dictators at Mécanique Ondulatoire in Paris (Punk Rock)
Le 18 novembre dernier, quelques jours seulement après les attentats de Paris, The Dictators a joué l’un de ces concerts qui restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui y étaient.
Le sentiment de revanche était palpable dans la salle tout entière. Nous étions là pour deux raisons : la première, témoigner du génie punk de l’un des plus grands groupes du genre, The Dictators. La deuxième, pour afficher au monde entier notre fureur de vivre, rien de moins. Situé à quelques pas de la Rue de Charonne, la Mécanique Ondulatoire, véritable église des amateurs de rock’n’roll, était toute désignée comme le lieu parfait, la soirée parfaite. Et elle le fut !
The Dictators, à l’image de ce que j’avais écrit dans l’article anachronique qui leur été consacré (lien), est l’un des plus grands groupes légendaires encore en vie. Les voir, c’est voir une partie de l’histoire du rock’n’roll, une immense influence sans laquelle on peut douter que la scène punk ’77 génération CBGB eut été la même. Son leader, Andy “Adny” Shernoff, fait preuve d’une énergie à peine croyable. On aurait juré être plongé en plein dans le CBGB de la grande époque, lorsque les groupes avaient 20 ans à peine et que le punk agitait les cercles les plus cool et créatifs de la ville de New York.
Le set des Dictators fut en tout point réussi. Il fait partie de ceux qui savent comment introduire un morceau et chacun d’entre eux a ainsi fait l’objet d’une courte présentation, galvanisant la foule de connaisseurs. Si les Dictators étaient programmés au Trabendo, dont la capacité d’accueil est bien plus importante que la Méca, force est de constater que le changement de lieu aura écrémé les visiteurs pour ne laisser que les plus féroces admirateurs.
La quasi totalité de leurs hits y seront passés, de “Weekend“, en passant par “California Sun“, “Two Tub Man“, “(I Love For) Cars and Girls“, jusqu’à “Pussy and Money“. Les Dictators nous auront même gratifié d’une reprise du “Kick Out The Jams” des MC5 (voir article). 1h30 plus tard, l’évidence était plus éclatante que jamais : la discographie des Dictators est phénomènale, reprise par les Ramones et bien d’autres encore…
Alors, le moment était trop beau pour ne pas que j’en filme une partie, un souvenir que je chérirai longtemps. Les Dictators ont dédié leur show à toutes les victimes ainsi qu’à la jeunesse qui était présente mercredi soir dernier, lui exhortant de vivre de plus belle. Sans la même classe ni la même légitimité, je me permettrai ici de faire de même.
1. Weekend (00:00) 2. Two Tub Man (04:52) 3. Faster and Louder (08:40) 4. Master Race Rock (11:37) 5. Savage Beat (16:25) 6. (I Live For) Cars and Girls (18:52) 7. Pussy and Money (23:00) 8. Who Will Save Rock And Roll? (26:40) 9. Kick Out The Jams (30:15) 10. California Sun (33:20)
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