Troisième article sur Druggy Pizza et… deuxième article sur Attic Video. On le sait, Druggy et Attic sont deux side projects des membres de Dusty Mush, un des groupes qui fait le mieux honneur à la brillance de la scène française. On le sait également, ces deux émanations sont excellentes. D’un côté, une musique sur fond de pizza vient déterrer tout ce que la pédale fuzz peut faire de plus beau. De l’autre, des vidéos VHS que le monde entier nous envie (littéralement, allez jeter un oeil du côté des blogs US). Alors, forcément, lorsque les deux s’associent, l’envie de se faire pizzaiolo dans un film d’horreur façon Deathgasm se faire ressentir. Et excusez d’avance les nombreuses références à la deep dish, mais c’est trop irrésistible.
Côté Druggy Pizza, le groupe a ressorti quelques-uns de ses plus beaux morceaux à l’occasion d’un split avec Peace And Love Barbershop Muhammad Ali paru sur Stolen Body, le label de Brown Brogues (auquel le groupe précité emprunte un membre), Heaters et j’en passe. On retrouve ainsi les titres de son Chili Cheese Crust paru durant l’été 2014. Sans se lancer dans une seconde review de ces morceaux, notons en quelques mots que “I Wanna Eat Until I’m Dead” se déguste comme une pepperoni, que “Pizza In My Veins” est probablement ce qu’il se passe dans le tête d’un pizzanomane avant l’injection sous forme de slice, que “No Crust” est probablement l’hymne que se joue le diable lorsque les anges lui ont apporté une pizza sans croute (ce que l’on tous être le meilleur, hein ?), que “Like Pigs In A Slot” a l’apect mécanique d’un abatoire et que, enfin, “1981” fait probablement plus référence à notre poids après une demi douzaine de calzones qu’à une année de naissance. Le supplément fromage arrive avec “Boogie Booger“. C’est dit. Dans l’ensemble, on se rend compte à quel point la musique de Druggy Pizza est inlassable, un peu comme l’on découvre toujours avec la même ardeur une Royale qui arrive toute fumante dans notre assiette.
Notons, en passant, que Peace And Love Barbershop Muhammad Ali détient également quelques beaux morceaux. Je pense à “Lord“, sorte de romance lo-fi avec notre ami Léviathan. Et puis, le surf de “The Last Time” nous fait dire qu’une scène de course poursuite sur une planche aurait pu egayer le dernier Scream.
Côté Attic Video, on se régale d’une nouvelle œuvre visuelle réalisée sur la base de “Like Pigs In A Slot“. Au programme, Ghostface qui fait du skate, Ghostface qui joue de la guitare, Ghostface qui est DJ et Ghostface qui fait peur. C’est un peu comme Martine (va à la plage, va à l’écolé, va se pendre), mais en beaucoup mieux. Que dire de plus sinon qu’Attic Video vient, une fois encore, de nous retourner le cerveau avec cet univers de slackers que l’on aimerait tant être réalité.
Et en plus de tout ça ? Le vinyle est beau.
(mp3) Druggy Pizza – I Wanna Eat Until I’m Dead
(mp3) Druggy Pizza – Like Pigs In A Slot
Liens afférents :
Article sur l’EP Pizzalzheimer
Article sur le titre “Waiting For The Grave” de Paul Jacobs
Post a comment