Weird Fun, c’est un groupe originaire de San Francisco (Californie) qui oscille entre slacker, indie rock et beer-punk. Son premier album, Planet Weird Fun, vient tout juste de paraître. Il y a donc peu à dire sur la discographie de ce groupe, mais notons tout de même que le groupe dit faire dans la “soup kitchen rock”, ce qui le définit relativement bien.
L’album essaie en effet de nombreuses directions, toutes guidées par ce sentiment un peu slacker et festif. Parmi ces routes que le groupe emprunte, certaines manquent d’une ligne un peu plus droite. D’autres nous mènent vers le meilleur slacker qui soit.
“Kissy Boy” introduit l’album sur des bases super punk que l’on ne retrouvera pas vraiment dans le reste de l’album. Et puis, on ne cherchera pas un sermon sur le thème de la maturité dans la musique de Weird Fun. “Red” le prouve.
“Glove” va vite, mais il en fait un peu trop. “Bloody Birthday Boy” est bien plus aboutit, les Weird Fun ont recentré leur son pour quelque chose de plus noirâtre mais de tout aussi festif. “Brothel” et “Foushe” passent en force, le groupe peut mieux. “Brains” casse un peu la dynamique dans un genre pop punk absolu qui joue la carte du groupe teenage un peu débile. “Coktopus” joue au morceau 90s un peu weirdo, on s’y perd encore mais le groupe revient en force avec “Under Daa” qui semble être trainé du côté de Washington, période straight edge.
“Imaginary Girl” joue en plein le rôle qu’il s’assigne : la romance de camp d’été un peu idiote avec la fille du boss. Ca ne vole pas haut, mais ça le fait à renfort de woo wooOO obsessionnels. Une chose est sure, le groupe démontre qu’il sait y faire dans une multitude de styles musicaux. “Slingshot” apporte une énième variation ce qui me fait dire que la maquette de l’album aurait pu être repensée. Toujours est-il que Weird Fun est à son sommet lorsqu’il ose s’inspirer très légèrement du punk européen qui est volontairement plus rentre-dedans. “Lolita” est un bon final, cheesy, popy, truc en y.
Au final, Planet Weird Fun est très désordonné, mais le groupe montre de belles choses. Entre slacker-beer et garage plus noir, Weird Fun semble avoir pour ambition de perpétuer l’esprit de la scène actuel auquel nous sommes tous attachés ici bas. Weird Fun devra se trouver une voie(x) un peu plus singulière dans les mois qui viennent, les bases sont là, le slacker est là, il faut maintenant cogner avec une mélodie imparable ! Go.
(mp3) Weird Fun – Kissy Boy
Tracklist: Planet Weird Fun (LP, 2017)
1. Kissy Boy
2. Red
3. Glove
4. Bloody Birthday Boy
5. Brothel
6. Foushe
7. Brains
8. Coktopus
9. Under Daa
10. Imaginary Girl
11. Slingshot
12. Lolita
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