Negative Scanner est un groupe originaire de Chicago qui fait partie de la grande famille Trouble In Mind. Le 20 juillet dernier, il a fait paraître Nose Picker, son 2ème album et 135ème sortie du label. Il met plus que jamais en avant Rebecca Valeriano-Flores, chanteuse et leader du groupe. Sa voix est très distinctive, c’est ce qui fait toute l’originalité du groupe qui, pour le reste, fait dans un punk rock bien senti mais qui manque parfois de singularité.
Nose Picker est un album pour les énervés, pour ceux qui ne veulent pas, qui disent non et font des doigts d’honneur. Pas le genre de faux baby rocker avec son perfecto, voyez. Nose Picker délivre un son parfois très rude qui, j’en suis sur, fera fuir ceux qui ont pris le mouvement punk en cours de route pour la seule envie d’être cool.
Comme beaucoup de groupes très très bien du moment, Negative Scanner a fait une session PressureDrop.tv que je vous encourage vivement à regarder (ci-dessus). La raison ? Le groupe ne laisse planer aucun doute sur ces intentions, alors autant vous éviter la lecture de cette chronique si vous avez le coeur marshmallow.
Comme beaucoup de groupes très très bien du moment, Negative Scanner a fait une session PressureDrop.tv que je vous encourage vivement à regarder (ci-dessus). La raison ? Le groupe ne laisse planer aucun doute sur ces intentions, alors autant vous éviter la lecture de cette chronique si vous avez le coeur marshmallow.
“T.V.” est une très bonne introduction, immédiatement violente. Negative Scanner nous dit qu’il passera en force s’il le veut, et que ses passages instrumentaux sont excellents. Le final de ce premier titre convaincrait le Reine d’Angleterre du fait accompli.
“Nose Picker” accentue le côté cathartique que l’on va retrouver tout au long de l’album. Negative Scanner fait dans le post-punk, c’est son truc à lui et je me réjouis qu’il soit si bien conduit. “History Lesson” me fait la leçon, je passe, mais “6 Ft. Hole” est plus engageant. Il faut que tous les albums de post-punk ont un côté apocalyptique, c’est une règle, un passage, un rituel. Le voilà ici accompli, avec des airs de Parquet Courts.
“A Vision” et “A Cross” viennent clore la première face de cet album sans aucune élégance, mais avec toute la transpiration que cet album veut nous donner. That’s right, Noise Picker n’a rien de fringant, comme la pochette le montre. Et s’il n’a pas bon genre, il a bon punk.
“The Only One” impressionne, Rebecca Valeriano-Flores brouille les genres et fait tomber nos théories des genres. Le titre est un brin plus indie rock que les autres, ça lui va bien, aussi. Mais vraiment, quelle voix ! “Shoplifter” nous passe dessus tandis que “First Blood” s’introduit à nous comme un titre sudiste avant d’entamer la déferlante post punk et dissonante.
“10 Million Kids” semble avoir été fait pour les lives, le genre de titre qui résonne à 1.34 am dans la cave du bar du coin et qui force les tatoués à aller voir ce qui se passe. “Let It Die” annonce d’entrée la couleur et “Health Insurance” vient conclure le tout dans un nouvel élan nineties qui semble presque vouloir nous entrainer. Peut-être est-ce qui pousse le groupe à se décrire comme étant “funky punk” sur Bandcamp. Quelle drôle d’idée. Si l’on devait danser sur sa musique, on se tournerait facilement vers les Fugazi pour prendre modèle. Allez, pour le plaisir, les revoilà :
Au final, Noise Picker fait partie de ces albums de genre qui sont à doubles tranchants : il contentera sans aucun doute les fans de post punk et ne parviendra probablement pas à convertir les foules à l’écoute de cette musique. Seul problème majeur : il est très uniforme. Mais Negative Scanner joue là-dessus pour nous faire entrer dans un drôle de mood, mécontente, grincheux, les grumpy Still in Rock. C’est réussi en ce sens. Negative Scanner, nous voilà énervés, et maintenant ?!
(mp3) Negative Scanner – T.V.
Tracklist : Noise Picker (LP, Trouble In Mind, 2018)
1. T.V.
2. Nose Picker
3. History Lesson
4. 6 Ft. Hole
5. A Vision
6. A Cross
7. The Only One
8. Shoplifter
9. First Blood
10. 10 Million Kids
11. Let It Die
12. Health Insurance
Liens :
Article sur Lars Finberg
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