Le 13 avril dernier, pour un de ses premiers articles (lien), Still in Rock évoquait Bear Hands pour la première fois et annonçait ainsi qu’il était “un groupe promis à un brillant avenir“. Plus encore, le 12 juin, à l’occasion d’un billet (lien) sur un live des Bear Hands, il était dit qu’il était “d’une extrême justesse, un son délivré à la perfection, des aigus maitrisés comme jamais, tout d’un grand (…). Ces quatre bons amis font faire parler d’eux sur la scène alternative new-yorkaise, très vite, très fort“. Pour le reste, le style du groupe ayant évolué, c’est une formation grandie qui vous est aujourd’hui présentée.
Bear Hands, “Burning Bush Supper Club” (à paraître le 2 novembre). Cet album rappelle le génie musical des MGMT. Si ces derniers ont franchi un cap supplémentaire avec leur second opus, les Bear Hands sont en tout cas sur la même voie, et ce n’est pas peu dire. Mieux, les Bear Hands osent s’exonérer de l’aspect commercial de certains titres d’Oracular Spectacular. Trois ans après leur buzz à Brooklyn, ils sortent un album d’exception. Que de risques d’avoir attendu si longtemps, mais quel résultat. En présageait déjà cette session live retranscrite par Still in Rock.
Le groupe dénonce dans plusieurs interviews l’esprit parfois voulu trop avant-gardiste (ça existe, apparemment) des musiciens évoluant sur la scène de Brooklyn. Bear Hands se garde bien de se laisser piéger et produit un album à la parfaite frontière entre inventivité et intensité. Tout est dit.
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Critique détaillée de l’album :
Deux types de chansons se détachent : celles indie-rock (dont 3 étaient déjà présente sur leur excellent dernier EP) et celles electro-post-rock qui assurent une relève de taille aux MGMT (si besoin était).
- Crime Pays : titre electro-funk, sympathique, mais non représentatif de l’univers du groupe.
- Belongings : la voix, la structure musicale, tout est symbole de l’univers du groupe. Parfait. Peut rappeler les Drums. Seul titre inédit à s’inscrire dans la première catégorie. Entraînant.
- What A Drag : le tube indie-rock du groupe. Déjà présent sur leur dernier EP, aucune retouche trop encombrante n’est à noter. Une très bonne nouvelle.
- High Society : impossible de ne pas penser à la voix d’Andrew VanWyngarden (chanteur des MGMT). Quel son.
- Tablasaurus : tellement catchy, tellement d’éléments et de richesses. Inlassable. Le titre préféré de Still in Rock.
- Julien Donkey Boy : nous pensions cette chanson comme étant la moins aboutie de l’album, et après réécoute, elle s’avère tout aussi réussie que les précédentes.
- Wicksey Boxing : façon “The Handshake” (Oracular Spectacular). Assurément, ce titre n’accrochera pas l’oreille à la première écoute, et fera l’objet d’une seconde écoute bien plus poussée après les 15 premiers jours à avoir épluché les quelques autres.
- Blood and Treasure : présente sur leur dernier EP, aucune orchestration ajoutée, au même titre que What A Drag. Que demande le peuple.
- Can’t Stick Em : réédition dernière de l’EP. Superbe indie rock agrémenté de quelques riffs supplémentaires sur la fin.
- Camel Convention : obligé à une seconde écoute pour trouver les mots. Et ils ne viennent pas. À absolument écouter, immanquable de 2010.
- Tall Trees : de seulement 1min30, les Bear Hands parviennent à nous faire plonger une nouvelle fois dans leur univers, et à pieds joints, s’il vous plait. Excellent final pour cet album qui marquera son année.
En somme, un album sans faille, il excelle dans un genre encore très peu exploré. La dernière fois que Still in Rock émettait une telle critique sur l’ensemble d’un album était quelques semaines avant le succès planétaire du dernier LCD Soundsystem. Bear Hands, une relève plus qu’indispensable à tout fan de musique.
Précisons que c’est avec plaisir et honneur que le groupe Bear Hands a repris un article de Still in Rock, l’a traduit, et ainsi affiché fut un temps en Une de son Myspace. (article ici).
INTERVIEW DU GROUPE PAR STILL IN ROCK, À VENIR TRÈS PROCHAINEMENT !
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2 Comments
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Still in Rock
Je dirai même plus, c'est ultra mortel. Un album de génie, qui inattendue produit un effet encore plus ravageur.
Christelle
Mortel!! je suis en train d'écouter l'album, je l'ai commandé, et je le trouve juste fabuleux. probablement mon favori avec le dernier de Ima Robot ces derniers temps.