Album Review : Miles Kane – Colour of the Trap (Indie Pop-Rock)

Nous sommes vendredi, voici venue l’heure de la chronique de l’album de la semaine, et il s’agira cette fois-ci de Miles Kane et son nouveau bébé, “Colour of the Trap“, prévu pour le 9 mai, soit lundi prochain. Comme personnages nous avons donc : Miles Kane bien entendu, son partenaire des Last Shadow Puppets j’ai nommé Alex Turner (également leader du groupe Arctic Monkeys comme vous le savez), mais aussi Noel Gallagher ancien leader des célèbres Oasis, et concernant la production, les deux Dan, Dan The Automator de Kasabian et Dan Carey de Franz Ferdinand. En bref, le casting british parfait.


Le point fort et incontestable de l’album est la voix de Miles Kane. Les arrangements sont eux aussi de belle qualité. Mais qu’en est-il plus en détail ?


  • Come Closer : premier single déjà dévoilé qui légitimement trouve sa place en introduction de cet album. Un très bon titre pop-rock qui fait partie des meilleurs de l’opus.

  • Rearrange : un riff sympathique pour un refrain sympathique, un titre en somme fort … sympathique. Ce titre me fait penser à ce que savent si bien faire les Kooks, don’t you think ?

  • My Fantasy : bien moins saisissant que les deux précédents, ce titre vient ramollir le rythme sans pour autant susciter d’émotions. Le seul et véritable titre de l’album sans intérêt. On passe.

  • Counting Down The Days : une orchestration plus intéressante pour un titre so Last Shadow Puppets. Un des seuls titres à explorer plusieurs pistes vocales, le tout sur fond lyrique bien pensé : “Excuse me, you killing me“.

  • Better Left Invisible : l’introduction du titre donne le ton, “Better Left Invisible” va frapper un grand coup par son originalité et sa puissance. On est pas déçu, ce titre est rock à souhait, les guitares crissent et la voix de Miles glisse sur ces monts quasi-psyché. Dan The Automator des Kasabian est derrière tout ça, c’est une certitude.

  • Quicksand : nous sommes en 1960′ et nous vous présentons une nouvelle lessive colorée dont Mucha a fait une formidable illustration. Plus blanc que blanc, votre ligne retrouvera son éclat sans aucune difficulté. À l’image de Quicksand.

  • Inhaler : c’est rock, c’est blues, c’est garage, c’est du très bon. Ce titre est une (la ?) pépite de l’album, on ne saurait s’en lasser. Inhaler, fait marquant de la carrière de Miles Kane.

  • Kingcrawler : sur fond tribal, Kingcrawler fait preuve d’une très belle production et c’est cette fois-ci Dan Carey des Franz Ferdinand qui semble avoir fait son oeuvre.

  • Take The Night From Me : baladez-vous au bord d’une petite rivière au clair de lune, soyez lancinant, faites trainer les minutes et secondes, écoutez Take The Night From Me. Miles Kane en crooner à voix cassée, intéressante expérience.

  • Telepathy : ce titre n’est pas mauvais en soi, mais qu’apporte-t-il à cet opus ? Pas grand-chose si ce n’est un solo final plaisant. Telepathy eut besoin de plus de psyché, le point faible de cet album.

  • Happenstance : Miles Kane en duo avec Clemence Poesy. Un titre pas vraiment convaincant en attendant un clip qui lui suscitera bien plus d’intérêt. Pour le reste, c’est plat et plutôt insignifiant. Les paroles manquent par ailleurs de piquant.

  • Colour Of The Trap : autre ballade pour conclure un opus inégal. Colour Of The Trap (le titre) est lui bien plus intéressant que certains autres en ce qui dévoile une facette de Miles Kane fort personnelle et encore inconnue. Quitte à ne pas avoir fait dans le psyché, pourquoi ne pas avoir jouer cette carte plus à fond ? Que de regret à la suite de l’écoute de ce titre.


En somme. Miles Kane fait paraitre un album comme nous l’attendions et c’est là son point faible. Moins noir et psyché que ce qu’à pu le faire les Last Shadow Puppets, Colour Of The Trap est parfois trop ensoleillée. Certains titres sont à couper au montage, cela n’a pas été fait, dommage. En revanche, un excellent titre qui figurait sur le premier vinyle single a lui été enlevé, il s’agissait de “Before It’s Midnight”, regrettable. En fait, Miles Kane semble avoir voulu ratisser large, explorer une palette de titres fort disparate, le défaut de bon nombre de premiers albums. Psyché-rock ou crooner, il fallait choisir et se lancer à fond dans la direction préférée.


Toutefois, la production de l’album demeure excellente et sa voix vient sauver les titres les moins bons. Aussi, certains bons titres le sont véritablement, du genre qui s’installe en bonne place dans un classement de fin d’année. Plus les écoutes s’enchainent et plus l’opus devient bon, ce que je n’aurai a priori pas pensé vu le style musical. Pas l’album de l’année, mais cessons de faire les difficiles et délectons nous de ce qui nous est offert, c’est déjà beaucoup.


Note : 7,8 / 10 (barème)



(mp3) Miles Kane – Inhaler
(mp3) Miles Kane – Better Left Invisible



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Article sur le titre Re-arrange




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