Album Review : Big Deal – Lights Out (Indie Pop)




Album Review : Big Deal

Lights Out


Big Deal. Un groupe duo, un groupe fait de paradoxes. Si les deux membres chantent et jouent tous deux de la guitare, une parfaite parité apparente, ils se partagent en réalité électrique et acoustique. Leur label “Mute” vient succéder à Moshi Moshi, celui de Summer Camp. Alors que le premier single du groupe, “Homework” est paru en 2010, leur opus, “Lights Out“, voit tout juste la lumière du jour.

Voilà en réalité bien longtemps que j’ai envie d’écrire cet album review. Les aléas non pas du direct, mais de l’actualité ont fait que je n’ai pu exprimer cet avis plus avant, me voilà ravi de pouvoir le faire à présent. Je vous avais déjà présenté les premières démos de Big Deal en avril dernier (ici), c’est donc très logiquement et en raison de la qualité de cet album que j’écris cet article. Si Big Deal est souvent vaporeux, sensible, délicat, il sait aussi jouer d’une lancinante puissance façon Monkey 23 des Kills (). Place à la critique détaillée.

  • Distant Neighborhood : une bien fâcheuse introduction tant les éléments qui font la réussite de Big Deal sont absents : la voix de nos deux chanteurs ressort trop peu, la guitare est très peu travaillée et le refrain pas spécialement efficace.
  • Chair : un titre merveilleux. Une telle pop devrait inspirer bien des artistes, c’est trouvé à la perfection, la voix de Alice Costelloe est “so sweet” lorsque la guitare vient jouer d’un fabuleux paradoxe. Le refrain est quant à lui superbement trouvé.
  • Cool Like Kurt : trop plat, “Cold Like Kurt” peine à se faire une place dans la discographie de Big Deal. Ce titre est à oublier, on préfère ne pas y prêter attention, d’autant plus que l’hommage à Kurt Cobain semble bien étrangement placé.
  • Swoon : “Swoon” ne fait pas non plus partie de meilleurs titres de l’album, loin de là. La magie n’opère pas, il est, à l’image du morceau précédent, trop souvent inexpressif.
  • Homework : l’autre petite pépite de cet opus, sans conteste. Titre d’une rare sensibilité, c’est une nouvelle fois Alice Costelloe qui fait des merveilles, accompagnée d’une guitare sèche et de Kacey Underwood sur les refrains. Un joyau que l’on aime garder pour soi, à écouter sous la couette.
  • Talk : l’acoustique de la guitare vient se mêler à l’électrique de sa grande soeur, une alliance bien jolie qui gagne en sincérité au fil des écoutes. “Talk” est, au fil des écoutes, de plus en plus séduisant. Un très beau titre, qui je le rappelle, nous avait déjà été dévoilé le 20 avril 2011 (ici).
  • With the World at My Feet : autre bon titre de ce “Lights Out“, “With the World at My Feet” fait dans la simplicité : un refrain efficace pour une pop définitivement accrocheuse.
  • Locked Up : sous forme de ballade pop lancinante aux guitares saturées, Big Deal nous amène avec lui au coeur d’une musique qui respire la mélancolie.
  • Summer Cold : Alice Costelloe, sous des airs de princesse, nous livre une bien belle prestation que l’acoustique d’une guitare vient agréablement ponctuer de quelques frottements de cordes.
  • Visions : un titre qui ne s’avère pas essentiel à la maquette de cet opus. “Visions”, sans être mauvais, n’est pas véritablement bon : rien de se démarque véritablement et une fois l’écoute finie, trop peu de souvenirs subsistent alors.
  • Seraphine : le seul titre où Kacey Underwood ait la part belle. Très vite rejoint par Alice, “Seraphine” vient quasi conclure l’album, un titre qui aurait pu aspirer à plus d’originalité.
  • Pi : l’idée était bonne. À l’image d’une pochette d’album d’un froid soleil d’hiver, “Pi” pouvait prétendre à cette atmosphère qui engourdit les membres. Malheureusement, Big Deal ne parvient pas à trouver la note magique pour conclure cet opus.

Quelques titres sont excellents et justifient à eux seuls l’écoute de cet opus. Pour l’ensemble, l’album tourne parfois en rond, les titres conclusifs manquent malheureusement de cette originalité que “Chair” et “Homework” transcendent. Le groupe confié récemment avoir réalisé les enregistrements studio en seulement 7 jours, je crois que cette durée, bien trop courte, déteint sur la qualité d’un album qui manque en maturité. Trop souvent les arrangements sont identiques, trop souvent les riffs semblent voisins les uns des autres. Pourtant, quelques titres révèlent un immense potentiel. C’est ce que l’on retiendra.


Note : 7 / 10 (barème)



Liens afférents :

Vidéo du titre “13

Article de présentation du groupe


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