Album Review : Summer Camp – Welcome to Condale (Indie Pop)



Album Review : Summer Camp

Welcome to Condale



” Il est jouissif de vivre en compagnie de Summer Camp “
” Un honneur qu’assister à ce moment de partage universel “
” Et si Welcome to Condale était de ces albums dont on ne peut se lasser ? “

Summer Camp fait partie de ses formations que Still in Rock porte en haute considération. Summer Camp est l’un de ses groupes que j’ai suivis depuis les tout débuts, une formation à l’esprit vintage qui plus que quiconque sait retranscrire la magie d’époques révolues. Summer Camp est l’un des meilleurs groupes d’indie-pop et sans plus de suspens, “Welcome to Condale” ne vient pas déroger à la règle de ce qui devait être fait en terme de qualité. J’attendais cet album avec impatience et énormément d’anxiété, un peu à l’image de celle du groupe, “il faut encore qu’on enregistre notre album, ce qui nous rend vraiment nerveux et impatients” (voir Interview donné à Still in Rock). Les attentes d’une formation avec un si bon premier EP sont étonnamment élevées. Me voilà heureux du résultat, plus que ça, comblé.

Lorsque j’interviewé Summer Camp en décembre 2010, ils me confiaient tout deux que leur musique était “vaporeuse et nostalgique, tortueuse.“. Comme indiqué dans l’article de présentation de l’album (ici), Summer Camp a réalisé bien des avancées. Il serait aujourd’hui plus juste de dire que leur musique est électrique et nostalgique, complexe. Si je conserve le qualificatif de nostalgique c’est parce qu’écouter Summer Camp s’est se plonger dans l’adolescence, accepter le ressenti de vieilles sensations, une époque où le coeur tapé fort pour un rien.

L’un des mots qui revient le plus à l’écoute de “Welcome to Condale” est entêtant. Tous les titres de l’album, sans exception, inspirent ce qualificatif tant il est jouissif de vivre en compagnie de Summer Camp. Il est des albums review plus difficiles à écrire que d’autres. Celle-ci fera partie des plus spontanées que j’ai eu l’occasion de rédiger. Après quelques longues journées à me bercer de l’opus, ils les nécessitent tant la palette de couleur est étendue, les mots me viennent immédiatement, comme une évidence. Si je vous dis cela, c’est que Summer Camp ne peut que révéler en vous la simplicité d’un instant magique, un instant de grâce. Place à la critique détaillée :


  • Better off without you : Better Off Without Us ou pas, on aime ce premier titre de l’album pour mettre immédiatement les pieds dans le plat : c’est pop, c’est coloré et pétillant, c’est rétro et novateur, c’est une réussite.

  • Brian Krakow : le refrain de “Brian Krakow” est une absolue tuerie. Summer Camp fait état de sa force de persuasion : impossible de résister à cette écoute. On verrait bien le danseur du dernier clip des Black Keys (ici) se dandiner à l’écoute du titre.

  • I Want You : “I Want You” était déjà connu de nos oreilles depuis quelques semaines. Le changement de rythme à 2min10 produit toujours le même effet : et si “Welcome to Condale” était de ces albums dont on ne peut se lasser véritablement ?

  • Losing My Mind : “Losing My Mind” n’est pas le titre le plus facile d’accès de l’album. À première vue non indispensable, le “you don’t love me like you use too” fini par accrocher l’oreille et convaincre de sa légéreté pop.

  • Summer Camp : si ce titre, self-named, commence par “I could be a real serious bitch“, n’y cherchez pas un quelconque message. C’est le refrain qui apparaît dès la 40ème seconde qui doit retenir toute votre attention : ces effluves d’une pop déligoulinante de plaisir méritent bien ça.

  • Nobody Knows You : il est non seulement vrai que personne ne me connaît, mais plus vrai est-il encore que personne ne peut juger de toute l’étendue du potentiel de la formation : de tels titres ouvrent d’immenses portes. Une claque.

  • Down : “Down“, c’est une pop imparable qui anime l’esprit de ce morceau, des couplets à la hauteur d’un refrain à ce point rétro qu’il fera danser Mamie sans difficulté (je ne sais pas qui est précisément Mamie, mais pour l’évoquer souvent, elle doit avoir une sacrée pêche).

  • Welcome to Condale : Condale est une terre ocre, chaude et humide où poussent quelques palmeraies au sein desquelles les cocktails de fruits coulent à foison. Vous ne résisterez pas à en boire quelques-uns dans un coin d’ombre aux côtés d’Elisabeth, j’en suis certain.

  • Done Forever : “Done Forever” est le titre gardé bien secret qui, dès la première écoute, s’est imposé comme l’un des meilleurs de l’album. Si Elisabeth n’a pas le moindre doute en tête, il en va tout à fait différemment pour nous : “Done Forever“, Top 20 ou Top 10 du classement – toute catégorie confondue – des titres de l’année ?

  • Last American Virgin : Ce titre m’inspire ses paroles du groupe : leur musique c’est un peu comme “un chaton endormi au soleil, parce que c’est chaud et amical. Une méduse, parce que c’est nuancé et mystérieux. Et un jaguar, prêt à bondir, à cause de notre férocité et de notre détermination à réussir !”. Peut être fait-il partie, avec “Losing My Mind“, des deux qui aurait pu sauter pour arriver, je me répète, au chiffre magique : 10.

  • Ghost Train : le titre qui a révélé Summer Camp au monde de la musique. Il faut remercier “Ghost Train” de cette générosité, un titre tellement sixties qu’il ferait pâlir le plus rockeurs d’entre vous.

  • 1988 : l’année 0, celle d’une pop décomplexée où Elisabeth et Jeremy ne se gênent pas pour se donner la réplique. Un excellent titre conclusif où la voix de notre bien-aimée vous ensorcèle dès ses les premières vibrations de ses cordes vocales. “Welcome to Condale“, l’album des vibrations.

En somme, “Welcome to Condale” est une réussite comme il était difficile d’espérer. Cet album pop s’inscrit dans les 3 meilleurs de sa catégorie pour l’année 2011. Il peut viser plus haut, Summer Camp peut croire en un avenir fait de strass, autre pantalon en cuir et beaucoup de succès. C’est un enchantement que de passer un moment de compagnie avec nos deux compères, un honneur qu’assister à ce moment de partage universel.

Je l’avais déjà indiqué, si je devais émettre une critique (on ne se refait pas), je dois me dire déçu par le choix de la pochette. L’interview de décembre dévoilait l’ancienne méthode de choix, “Elizabeth fait la collection des photos vintage des 70s, 80s et 90s, alors on pioche dans le stock !”, je suis moins convaincu par celle choisie, mes espoirs de vinyles rétro dès la première prise en main s’envolent ainsi. Une bien maigre critique toutefois que celle tenant à la cover, cet album est trop plein de perfections pour oser plus le critiquer avec intégrité. Écouter “Welcome to Condale” est une histoire d’honnêteté : ne pas se mentir c’est aimer Summer Camp, et mentir, c’est mal.

Un album d’une telle qualité rend de bonne humeur, je finirai donc sur cette note d’humour, lorsque je demandais à Elizabeth s’ils étaient déjà allés en Summer Camp étant petit, voilà ce qu’elle répondait : “Pour Jeremy (…) il a eu trop peur de descendre en rappel et tout le monde s’est moqué de lui. C’était l’année dernière. Non je plaisante (c’était la semaine dernière).


Pour le plaisir, “le clip de la mouette“.

Note : 8,2 / 10 (barème)


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3 Comments

  • Bart

    Je vais vomir, je reviens

  • Pinkfrenetik

    Je ne sais pas si tu étais hier Au Petit Bain à Paris pour les voir, mais ça valait le coup. Je préférais leur EP Young, mais l'album est très bon quand même.

  • Still in Correction

    "Summer Camp fait partie de Ces formations que Still In Rock porte en haute considération"
    Cette correction aussi tu peux la laisser en majuscule.
    Très bon article cela dit.

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