” Génie, prodige, virtuose. Bon Iver est un phénix, un artiste exceptionnel dont les qualités ne peuvent avoir commun pareil. “Bon Iver” (album) est lui aussi phénix, une mythologie qui vivra des siècles durant et renaitra de ses cendres. Si le phénix est également une constellation de l’hémisphère austral, cet opus crée à lui seul une constellation où perfection et musique sont meilleurs amis. Cet album fait croire à ce qu’il y a de plus mystique dans la musique, il la transcende et élève son pouvoir le plus divin en des sphères plus hautes encore. Il doit être vécu telle une chance de s’extraire de son fort intérieur. La palette de couleurs contenue dans ce “Bon Iver” est non seulement infinie, mais elle en crée plus encore de nouvelles plus resplendissantes que jamais. Un opus qui marquera votre vie. “
(voir classement albums 2011).
Notre virtuose est donc de retour, après deux Grammy Awards bien mérités, avec une incroyable session Jagjaguwar, ce label qui ne cesse de monter. Enregistrée le 16 octobre 2011 et diffusée seulement aujourd’hui, cinq titres sont à l’honneur : “Hinnom“, “Wash“, “I Can’t Make You Love Me“, “Babys“, et “Beth/Rest“. On reconnaitra donc des titres tirés de “Bon Iver“, “Blood Bank” et une reprise de Bonnie Raitt, chanteuse américaine de blues.
Le lieu où fut enregistrée la session, le AIR Studio, est un bâtiment qui était à l’origine une église puis une école missionnaire, conçu en 1880 par le grand architecte victorien Alfred Waterhouse (concepteur de la Natural History Museum). En duo avec Sean Carey, l’un de ses bras droits, ressort de ces presque vingt-cinq minutes une beauté peu commune, un moment d’exception qui marque d’ores et déjà ma culture musicale. Les titres font l’objet d’un splendide travail de réinterprétation, Bon Iver capture la magie de chacun d’eux pour former d’autres moments sans égal. Lorsque le génie de son album rencontre le génie d’une interprétation sans faille, le résultat est l’un des plus beaux qui nous ait été donné de voir.
L’intensité dramatique de chacun de ses morceaux est impensable, la voix de Justin Vernon, comme à son habitude, touchée par une grâce divine. Quant à l’orchestration, entre romantisme et expérimentation, la confusion des genres vous transmet des vagues de frissons, vous donnant une raison de vivre.
L’histoire de la musique s’inscrit sous nos yeux, nos arrières petits enfants reconnaîtront en Bon Iver le génie d’un homme qui aura définitivement gravé son nom parmi les plus grands. Cette vidéo est, fort simplement, la preuve que la musique est le plus beau de tous les arts.
LaTouf
Cette version de Wash me donne des frissons. Merci!