Beach Fossils. Formation que Still in Rock avait chroniqué dès 2010, voilà une belle histoire de surf-music. Alors qu’on jurerait ces gars venus de Frisco, il n’en est rien :
Brooklyn est leur seule et unique demeure. Si le
très-lo-fi originaire a laissé place à plus de maitrise, Beach Fossils n’en demeure pas moins un groupe qui, à la manière des Drums, saisit par son sens du détail. En live au Point Ephémère le 29 mai dernier, voici le récit d’un moment qui en aura étonné plus d’un.
Lorsque Beach Fossils commence son set, après avoir trainé au bord du Canal St Martin avec son public, c’est une musique catchy et sautillante qui résonne immédiatement. Très tôt, les têtes du public se sont mises à flancher, guidées par une batterie de haut vol. Alors que beaucoup du public pensaient assister à un live propre et très minuté, Beach Fossils va captiver son audience par sa capacité à se décoller (vers l’infini et …) des versions studio.
Les notes vont alors rebondir dans la salle, emportant l’adhésion générale. Ne boudant pas une pointe de psyché, le groupe a alors saisi le it. Sautillant dans tous les sens, les membres de Beach Fossils autant que le public, façon Vampire Weekend, vont lancer leurs forces dans la quête du swing pop ultime. Le groupe ne lésinera jamais sur des riffs assassins au rythme déstructuré. Les réverb’s elles aussi n’étaient pas en reste, la faute aux deux guitaristes qui à fond auront joué leur partition. Le bassiste, lui aussi très à l’aise, en pleine communion avec les autres membres du groupe, aura participé à créer cette sensation unique d’une salle de concert qui atteint son paroxysme.
Certes, Beach Fossils n’aura pas osé jouer des titres plus
slowcore, mais peut-on réellement leur en vouloir ? Maintenir une folle énergie durant tout un show est une performance dont peu peuvent se vanter : ils en font désormais partie. La fin de leur partition s’achèvera avec un titre de
Diiv, l’autre groupe du 2ème guitariste. Beach Fossils nous aura délivré
le concert pop parfait, un concentré de tubes, à commencer par les tout récents “
Shallow” et “
Lessons” (
article). Merci au Point Ephémère d’avoir invité le groupe, et surtout, merci à eux de nous avoir jeter des riffs plein les yeux.
(début d’un deuxième titre à 3min10)
RBCells.
Ah twelve roses 🙂
J'ai eu une petite pensée en passant par Jaures sur la 2, alors que j'allais voir Beach House (qui étaient très beaux d'ailleurs).
Girls Names c'etait bien ?
Sinon, j'ai vu ça hier, y a Tame Impala au bataclan en octobre 🙂