- Be Above It : Quel rythme, quelle introduction ! Les vagues de cette guitare électronifiée nous procurent une extraordinaire sensation, de quoi nous donner des frissons dans le dos pour des années et des années. “Be Above It“, comme son nom l’indique, se situe encore loin de la tempête Lonerism, annonçant quelques tourments qu’on ne saurait dénigrer.
- Endors Toi : Tame Impala tire la sonnette d’alarme, ce qui va se passer là est immense, impensable, préparez-vous au meilleur. Après une première partie instrumentale, la seconde laisse place à la voix de Kevin Parker accompagnée d’une orchestration où basse, guitare et batterie nous mènent tous ensemble à l’ultime plaisir : celui de l’explosion finale. Si les live du groupe poussent ce titre dans ses plus profonds retranchements, ça risquerait bien de donner lieu aux meilleures secondes de la vie de beaucoup d’entre nous.
- Apocalypse Dreams (ici) : “Apocalypse Dreams” est de ces morceaux qui font d’ores et déjà partie du panthéon de la musique psyché, après quelques semaines d’écoute seulement. Le piano sonne tels des éclairs qui s’abattent sur la ville. Le final s’apparente définitivement au déluge synonyme de jugement dernier. Ecoutez bien le très court passage à l’attaque de la troisième minute, le son que Tame Impala y produit est absolument sensationnel. Et que dire de la quatrième, évoluant dans d’autres sphères que celles du réel ?! “Apocalypse Dreams” est la preuve que la musique psychédélique sait encore dévoiler de nouvelles facettes, plus pop, plus électroniques et plus colorées.
- Mind Mischief : Jamais, non jamais nous ne pourrons oublier cette mélodie. C’est la que se trouve la grande force de Tame Impala : réussir à délivrer un psyché qui sonne comme aucun autre au monde. Ne parlons plus de vagues, mais d’un véritable torrent dont les crus sont de plus en plus énormes. Après deux premières minutes très répétitives où la guitare mène le pas, suivi d’un court leadership de la basse, c’est pour notre plus grand plaisir la mélodie qui s’emballe complètement. Le meilleur moment de “Mind Mischief“ demeure ce final lorsque la guitare semble faite d’acier et la voix gravée dans un vieux vinyle des Beatles. La guitare de Tame Impala nous en fait voir de toutes les couleurs, trouvant des sons dont on ignorait encore l’existence, passant du fuzz à l’overdrive l’espace de quelques secondes. Majestueux.
- Music To Walk Home By : La pop de Tame Impala en pleine bourre, un titre qui s’inscrit parmi les meilleurs de l’opus – même s’ils y sont tous -, et c’est dire. “Music To Walk Home By” donne trop à son auditeur, on ne saurait être préparé à recevoir tant d’amour, tant de riffs et de solos de batterie. Très proche de l’univers de Pond (ici), il donne tout son sens à l’expression d’”explosion sonore“. Sortez vos Wah-Wah, Tame Impala est parmi nous ! C’est grand les amis, c’est grand ce qui se passe là !
- Why Won’t They Talk To Me? : Ce titre dégage une telle puissance que l’on en viendrait presque à redouter l’effet dévastateur qu’il a sur nous. C’est la batterie qui donne à “Why Won’t They Talk To Me?“ une impensable énergie.
- Feels Like We Only Go Backwards : De quelle planète provient ce morceau ? À l’évidence, l’imposante masse de Jupiter y a laissé des traces tout comme la froideur de Pluton. Écoutons simplement la guitare du final, non identifiable, direction le paradis !
- Keep On Lying : Ce titre est plus proche du premier opus. La montée en puissance de ces quelques minutes me laisse sans voix, le son de la guitare changeant à chaque palier, nous voici en possession de toute la palette de Tame Impala. Si la guitare sonne au début comme celle de Clapton, un son très rond et délicat, elle finit par flirter avec celle d’Hendrix, distorsions maximales. On en ronronne, ah si. Précisons qu’il est aussi, avec “Nothing That Has Happened So Far Has Been Anything We Could Control“, le titre le plus progressif de l’opus. Pour une expérience parfaite, écoutez cet album les yeux fermés, dans le noir le plus total, en compagnie de vos seuls démons.
- Elephant (ici) : Impossible de ne pas afficher un large sourire dès le début d'”Elephant“. Nous avons tellement écouté ce titre, sorti il y a presque deux mois, que l’on connaît chacun de ses moindres recoins. Et pourtant, impossible de s’en lasser : la marque du génie. Usant de la même batterie que celle de “Half Full Glass Of Wine” (ici) avec les guitares de “The Bold Arrow of Time” (ici). “Elephant” est morceau que l’on ne peut croire réel avant de l’avoir écouté des dizaines de fois, sans relâche, la sueur au front, le corps crampé de s’être trop remué la tête, l’esprit embué. “Here We Go“.
- She Just Won’t Believe Me : Ce coup-ci c’est certain, cette minute d’interlude vient sonner la mort de nos tympans. N’entendez-vous donc pas cette marche de la mort, résurrection de Woodstock ? Après le passage de nombre titres dévastateurs, “She Just Won’t Believe Me” est le signe d’un renouveau que l’on sait temporaire, entendez le vent qui se lève.
- Nothing That Has Happened So Far Has Been Anything We Could Control : Mon titre préféré. Cette fin d’album est décidément psychédélique au possible. Voici un autre titre au panthéon du genre où l’on meurt d’envie de voir le batteur en live. La basse réalise de véritables prouesses et la structure du titre est tellement smart, ce n’est plus brillant, c’est au-delà. Il est à mon sens le plus envoûtant de l’opus, le plus abouti, l’ultime chef-d’oeuvre alliant toutes les forces des deux opus !
- Sun’s Coming Up (Lambingtons) : Ne croyez pas si bien vous en tirer. La ballade apparente, de quasi 3 minutes, n’est que le leurre d’un des moments les plus planants de l’opus.
7 Comments
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Pinkfrenetik
@Nels Je crois qu'avec internet (malheureusement), les dates de sorties d'albums ne veulent plus dire grand chose…
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Manu
La seule version disponible pour l'instant est bien celle en 96kbps? Si c'est bien le cas je prefère attendre, telle une pucelle qui se preserve pour un eargasme de qualité.
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metasua
Quelle importance sa date de sortie officielle ou de son débit binaire trouvable (je l'ai trouvé en 320kbps, soit dit en passant), LONERISM EXISTE ! Avec cet album incroyable les années 10's ont donc bien commencé.
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Unknown
Ce commentaire a été supprimé par l’auteur.
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Unknown
Etant énormément charmé par le premier opus de Tampe impala, je m'attendais à recevoir la même "décharge" à l'écoute de celui-ci. Pourtant voilà, ma perception n'est pas du tout la même que toi. Après avoir écouté Elephant et Apocalypse Dreams en boucle, je m'attendais à voir sortir l'album de l'année, ou soyons fou, de la décennie. A l'écoute du reste de l'album, il n'en fut rien. On ressent un vrai manque d'inspiration pour la plupart des autres morceaux. L'intro de Be Above It est très vite lassant et beaucoup d'autres titres manquent de "peps" comme dans Innerspeaker. On a l'impression qu'ils ont fait un peu de remplissage. Malgré ça, album respectable qui mérite quand même d'être écouté
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McFloyd
Lonerism ces vraiment un album concempte sur les rêves et les cauchemars. Endors Toi ces le titre qui introduit le 'style' et 'Apocalyspes Dream' est le premier rêve.
Ensuite, on passe tous les morceaux qui sont vraiment des expérimentations, des sons qui frôle le surnaturel, tout explose par si par la, avec la track vocal qui arrache bien !
Et la, on arrive sur Elephant, avec le ''Wake Up' qui veut tout dire, on essaille de sortire de ce cauchemar, mais un dernier ce produit jusquau réveil
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Nels
question bête : l'album n'est pas censé sortir en octobre ?