Mozes and the Firstborn
Mozes and the Firstborn. Voilà venu le temps d’accéder à des sensations extrêmes. Mozes and the Firstborn est le premier opus du groupe. Seul un premier EP était paru en 2011, nommé I Got Skills. C’est Burger Records qui, sans grande surprise, est le nouveau label du groupe basé à Eindhoven (Pays-Bas). Il n’en pas fallu plus pour que Mozes and the Firstborn trouve le parfait juste milieu entre une musique qui explose les tympans et une musique qui explose les tympans (expression prise en ses deux significations opposées, celle jouissive et celle d’horreur). Le son est bien plus franc que sur l’EP précité, moins caverneux, plus proche du high-fi qu’autre chose. Et c’est tant mieux, car le résultat en est bien meilleur.
- Bloodsucker : Pour un titre introductif, voilà un sacré titre introductif. “Bloodsucker” pose quelques principes : la voix de Melle Dielesen, présente et irréprochable, une batterie qui ne faillit jamais, et surtout, une guitare qui prend une place centrale. D’une simplicité déconcertante, Mozes and the Firstborn expose en plein sa capacité à dénicher des mélodies que l’on n’est pas prêt d’oublier.
- Peter Jr. : Un titre qui fait instantanément penser à nos nouveaux chouchous Cardboard (lien). Les étincelles sont là, toutefois, la flamme ne parvient pas complètement à s’allumer.
- What’s Wrong Momma : Un brin plus bluesy, “What’s Wrong Momma” est un morceau catchy dont la durée de vie n’est pas la plus évidente.
- I Got Skills : Nécessairement l’un des meilleurs titres de l’année. Dès la première écoute de “I Got Skills“, le groupe entre dans une nouvelle dimension. Et c’est une nouvelle extase qui recommence à chaque nouvelle écoute. Assez incroyable.
- Seasons : C’est lourd, impétueux et intense. “Seasons” est une superbe création de Mozes and the Firstborn. Toute personne ayant en soi un brin d’amour pour le rock garage trouvera là son compte, ou plus encore. “Seasons” est un autre temps (très) fort de l’album.
- Time’s A Headache : Mozes and the Firstborn nous prévient en début de morceau : possibilité de devenir “insane“. Et le final est la plus parfaite des réalisations. “Messed up with my brain” : subliminal.
- Skinny Girl : Une guitare mid-fi en semi-acoustique et la voix de Melle Dielesen sur doubles pistes. “Skinny Girl” captive l’attention de l’auditeur avec succès. Idéalement placé, voilà une maquette intelligemment construite, et ça, ça fait bien plaisir.
- Heaven : Retour dans les champs de maïs pour jouer du blues un chapeau de paille sur la tête ? Pas vraiment, le champ est poutant là, le chapeau ne doit pas être bien loin, mais Mozes and the Firstborn délivre en réalité une sorte de ballade mid-fi au final psyché qui nous fait dire : yup.
- Gimme Some : On retrouve là l’esprit nineties qui semble animer de plus en plus de groupes de la scène américaine. Paroles directes et réalistes, “Gimme Some” vient compléter l’album avec succès. Ouais, c’est grungy. Et si on organiser ce concert avec Total Slacker (lien) ?!
- Down With The Band : Mozes plus poétique, une voix qui perce à l’instar de celle de Nathan Williams (Wavves). “Down With The Band” est un des meilleurs titres de l’opus, même si la première impression peut laisser pensif.
- Party Crasher : Plus commun, moins Mozes and the Firstborn. “Party Crasher” est sympathique, le genre de titre avec lequel on va boire un verre sans aucun souci. Pas sûr que l’on consomme l’intégralité du contenu sans hésitation.
- Heaven Reprise : Une ressemblance assez frappante avec Gush, groupe français à la dégaine (et musique) tant sixties. Que rajouter sinon que “Heaven Reprise” est une agréable fin de l’histoire.
Note : 8,2 / 10 (barème)
Acomax
Ah ouai bon groupe. Merci pour la découverte !