Sic Alps n’est plus. Le groupe vient d’annoncer sa séparation, laissant derrière lui quatre (trois ?!) superbes opus de Rock Garage expérimental.
Pleasures & Treasures est leur premier, paru en 2006. Le son de la guitare y est très accrocheur. L’ensemble des titres contenus dégagent une fabuleuse énergie, à l’image de “Down Comes the Perm“, “I Am Grass“, et “Semi-streets“. Sic Alps fait aussi dans l’expérimental avec “Surgeon and the Slave“, suivi par le très bon “Reconnection Land“. La conclusion, “Stories“, rappelle fortement les premiers Ty Segall.
U.S. EZ, paru en 2008, est un opus un poil plus contrôlé. Plus pop, on y trouve d’excellents morceaux à l’image de “Massive Place” ou encore “Everywhere, There“. “Gelly Roll Gum Drop” a quelque chose de White Fence, probablement à cause de son aspect Jam. L’opus se conclut sur le très doux “Quai Des Orfévres” que l’on ne soupçonnait pas.
Napa Asylum est paru en 2011. Composé de 22 morceaux, il est considéré comme la pièce centrale de la discographie deSic Alps. Il faut dire qu’il y a peu à redire. Le groupe délivre une musique plus mystique qui ne perd pas en spontanéité à l’image de “Cement Surfboard“. D’autres titres, tels que “Do You Want to Give $$?“, “Ball of Fame” et “Turtle Soup“, font dans un genre similaire aux créations silly du premier opus. “Trip Train” est incontestablement l’un des titres les plus épiques de l’album, presque 4 minutes (une éternité pour Sic Alps) d’un rock explosif. “Meter Man” est également très intéressant, car à mi-chemin entre les titres les plus décontractés et ceux les plus nerveux. Puis “The First White Man to Touch California Soil” vient rappeler que Sic Alps est avant tout un groupe Garage qui sait parfaitement comment abîmer nos tympans. L’opus touche à sa fin avec les très bons “May Ltd” et “Nathan Livingston Maddox“. Voilà un album à conserver à tout prix.
Sic Alps est leur dernier album, sorti en 2012. Composé de dix morceaux, il ouvre sur l’étrange “Glyphs” qui a donné des sueurs froides à tous ses fans. L’arrivée de la guitare électrique avait de quoi rassurer. Le groupe en avait toutefois fini avec les titres très expérimentaux de moins d’une minute et les enregistrements au Nokia 3310. Sic Alps délivre un opus à la production plus consensuelle. Flirtant bien plus avec de l’acoustique, il y perd de sa marque de fabrique que l’on entr’aperçoit toutefois encore avec des titres tels que “Drink Up!” et “Polka Vat“.
On ne saurait oublier leur trois EP, Description of the Harbor paru en 2007, Markers / Alps en 2009 et She’s On Top en 2013. Ce dernier contient le très efficace “Carrie Jean” ainsi qu’un “Biz Bag” qui renoue avec le son des débuts (presque). En somme, la discographie de Sic Alps est particulièrement passionnante parce que jamais là où on l’attend. Les coups de coeur naissent au fil des écoutes et Sic Alps parvient à s’immiscer de plus en plus dans chacune de nos cellules, laissant l’impression finale d’un voyage bien peu chrétien, et bien explosif.
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