Live Review : Kurt Vile au Café de la Danse (Acoustic Folk)



Article par Yes S.I.R.
C’était en janvier dernier, Matador Record annonçait les dates européennes de la virée en solitaire du virtuose de Philadelphie accompagné, en première partie, par Pall Jenkins. Une tournée qui a débuté le 31 mars dernier en Suisse et qui se termine aujourd’hui à Istanbul. Entre temps, il a fait un arrêt dans le décor intimiste du Café de la danse à Paris, c’était jeudi dernier et nous y étions.


Ceux qui avaient eu la chance d’assister à son dernier concert parisien à la Gaîté Lyrique le savaient, Kurt Vile aime se retrouver seul sur scène pour distiller ses mélodies enchanteresses. Alors en tournée avec The Violators et après une heure de concert, ces derniers lui avaient laissé la place pour un final en apothéose et en solitaire. Rien d’étonnant donc, à ce qu’on le retrouve en tournée solo et acoustique. Rien d’étonnant non plus au fait de choisir le Café de la danse, qui se prête merveilleusement bien aux lives acoustiques. Sur scène, le décor est à la fois minimaliste et chaleureux. Au milieu, une chaise entourée de guitares est éclairée par une lampe à la lueur tamisée. À droite, une vieille télévision grésille et éclaire l’ampli. On a l’impression d’être invité dans leur salon et cette proximité est renforcée lorsque l’on se trouve assis sur les tapis, à quelques centimètres de la scène, là où chaque détail dévient visible. C’est dans cette ambiance, digne de l’exposition Anywhere, anywhere out of the world que le concert va commencer. Et c’est bien hors de notre monde que les deux guitaristes vont nous transporter.
Lunettes noires, chapeau noir, et accompagné de sa Rickenbacker, c’est Pall Jenkins qui nous rejoint le premier. L’ancien leader des Black Heart Procession a des allures de compteur d’histoires, de celles qui se racontent à la guitare aux creux des oreilles attentives. Enchaînant ses compositions avec habileté, il parvient même à nous surprendre en abandonnant sa guitare pour une scie musicale pendant deux titres. Mais toutes les histoires ont une fin et l’heure est venue pour le natif de San Diego de laisser place à celui que tout le monde attend, non sans recevoir une ovation à la hauteur de son talent.
Comme à son habitude, c’est le visage à moitié caché par sa longue chevelure que Kurt Vile monte sur scène. Il s’installe sur la chaise, entouré de ses guitares comme un enfant entouré de ses jouets. Il est prêt et nous aussi, le voyage peut commencer. Durant plus d’une heure, il va nous emmener avec magie à travers sa discographie, passant d’une guitare à l’autre au grès de ses envies. Alternant entre les titres de son dernier album comme “Girl Called Alex” ou “Goldtone” et ceux plus anciens tels que “Tomboy” et “My Best Friend“, il n’hésite pas à sortir un banjo le temps d’une chanson. Une chose est sûre, l’immense talent de ce fan de Pavement et Sonic Youth se dévoile encore un peu plus en acoustique. C’est par “Baby’s Arms“, joué en guise de rappel et avec le retour de Pall Jenkins à la scie musicale, que Kurt Vile achève ce voyage hors du temps. Mais finalement, c’est un ami qui résume le mieux le tour de magie opéré ce soir. “Kurt Vile ou comment un type fait regarder la télé et un gars en Adidas à 400 personnes pas fan de foot…”.




(un grand merci à Laurent pour la vidéo)





(mp3) Kurt Vile – My Best’s Friends (Version Café de la Danse)
(mp3) Kurt Vile – Tomboy / Girl Called Alex (Version Café de la Danse)

Liens afférents :
Album Review de Wakin On A Pretty Daze
Article sur les premières créations de Kurt Vile

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