Dylan Shearer. C’était en août 2013, Still in Rock écrivait un article élogieux sur Dylan Shearer. Son premier album, Porchpuddles, était paru en 2012. Pour Garagearray (via Castle Face, 15 avril), Dylan s’est tout aussi bien entouré : Noel von Harmonson des Comets on Fire est venu le rejoindre à la batterie, Petey Dammit des Oh Sees a prit la basse et Eric Bauer, producteur de Ty Segall, Fuzz, Sic Alps, Mikal Cronin, et j’en passe, a repris le rôle qui avait été le sien sur le premier opus.
Garagearray est un album d’initiés. Je ne suis pas grand fan de ce genre de mises en garde, mais force est d’admettre que les titres de cet opus sont alambiqués. On s’enchevêtre dans une douce mélancolie au fur et à mesure que les titres passent, conquis par la voix maussade de Dylan. “Meadow Prines (Fort Polio)” est le premier hit de l’album : on y retrouve instantanément le Dylan Shearer de “Quartz Trails“. Saisit par sa poésie, on se laisse lentement guider sur une vieille barque en compagnie d’une pop romantique. On retrouve ensuite quelques rayons de lumière avec “Garagearray Lookout“, un titre avec plus d’entrain qui s’accélère peu à peu. Si d’autres morceaux sont moins poignant (comme “Everyone Accept You“, malgré sa très bonne batterie jazzy, ou “Barely By The Waterside“), on retourne vite à de la Bedroom Pop gracieuse. Les deux derniers titres sont particulièrement affables. Les variations de “Mold In The Fold” rappellent celle de “Meadow Prines (Fort Polio)“, faisant de la musique de Dylan Shearer un terrain de jeu singulier. “Tough On Grease (Carillion)“, la dernière pièce de cet album, titre aux airs de Murals, finit de nous convaincre que Garagearray sera l’une des meilleures pièces du genre de l’année 2014. Rares sont les artistes à avoir un univers si bien défini.
Liens afférents :
Premier article Still in Rock sur Dylan Shearer
Album Review du premier album du groupe Murals
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