Johnny a rejoint les New York Dolls en 1971. Il participera à former la légende de ce groupe aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands groupe de Punk de l’époque, pionnier du genre. Et puis, il partira former les Heartbreakers en 1975 (à ne pas confondre avec le très bon Tom Petty and the Heartbreakers), en compagnie de Jerry Nolan de NY Dolls et de Richard Hell qui quittera le légendaire Television pour l’occasion. Rapidement, Johnny obtiendra le départ de Hell qui voulait s’imposer comme frontman. C’est alors que Richard Hell formera Richard Hell and the Voidoids, autre groupe déjà chroniqué par Still in Rock.
Je voudrai ici porter mon attention sur L.A.M.F., aka Like A Mother-Fucker. Paru le 3 octobre 1977, année la plus mythique de l’histoire de la musique (et déjà le 9ème article anachronique), il est le premier album du groupe. La piètre qualité de l’enregistrement causera d’ailleurs la séparation du groupe (et 3 re-released, avec 3 enregistrements différents, celui étant ici chroniqué est l’original, of course). Il se reformera certes, mais rien ne sera jamais plus pareil. La preuve, aucun opus original ne paraîtra plus sous ce nom là. Et pourtant. Si la critique et le public ont assez mal accueilli L.A.M.F., il n’en demeure pas moins qu’il est une pièce majeure de l’histoire du Punk. Et un merveilleux opus. Mais la faillite du label, Track Records, et la concurrence de l’époque ont fait qu’il est surtout passé inaperçu.
L’album s’ouvre sur “Born Too Loose“, devenu un grand classique du Punk. Le son de la guitare rappelle celui des Ramones, et le refrain qui revient sans cesse est si représentatif de l’estime que se portrait Johnny Thunders qu’on ne peut qu’en faire un hymne. “Baby Talk” est moins évident, mais “All By Myself“, l’un des titres le plus Pop, vient ensuite nous replonger dans le bain Heartbreakers. Une fois encore, Johnny Thunders nous assène le refrain plus que de mesure et des petits solos de guitare viennent faire briller le groupe qui se détachait en ça d’un Punk super pur.
“I Wanna Be Loved“ est un nouveau cri comme seul Thunders savait en délivrer. Le titre est pourtant un classique, mais il n’y à rien à y faire, lorsque Johnny est impliqué, le tout prend une tournure supérieure. “Chinese Rocks” fait crisser les guitares à tel point que l’on y perd la voix de Thunders. Mais qu’importe. Seuls les mots Chinese Rocks semblent émerger par moment et on se concentre pour le reste sur les deux lead guitares (l’effet stéréo est splendide) parfois accompagnées par une troisième et quatrième guitare. Preuve de l’indiscipline des Heartbreakers, vient ensuite un nouveau titre de Pop avec “Get Off The Phone“.
Et puis, une des créations les plus majestueuses de l’année 1977, “Pirate Love“. L’effet radio posé sur la voix de Johnny parfait un morceau trop beau pour être vrai. Le solo de basse, ses multiples guitares et son introduction sur fond “You’ve got to be that girl; In the diamond world” sont autant d’éléments qui nous amènent en paix vers un final souvent imité, jamais égalé !! La batterie de “One Track Mind” maintient le flux destructeur des précédents morceaux. Comme pour “Baby Talk“, ce titre présente des standards Punk plus classiques. On se rapproche de la fin de l’album avec “I Love You” où l’on retrouve cette obsession qu’avait Johnny. Un petit solo de guitare plus loin sur “Goin’ Steady” et on est déjà confronté au dernier morceau, “Let Go“.
Jeudi dernier, le 15 juillet, eut été l’anniversaire de Johnny Thunders. L’occasion de rappeler que sans lui, le Rock ne serait tout simplement pas ce qu’il est aujourd’hui.
(mp3) Johnny Thunders & the Heartbreakers – Pirate Love (1977)
(mp3) Johnny Thunders & the Heartbreakers – All By Myself (1977)
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