The Quick était un groupe originaire de Los Angeles qui n’a jamais sorti d’un seul et unique album : Mondo Deco (1976). Souvent assimilé au groupe Sparks, The Quick n’a jamais connu le succès de ce dernier et tombera rapidement dans l’oubli général. Pourtant, The Quick a tout d’un grand : un producteur de génie répondant au nom de Kim Fowley (article) et accompagné par Earle Mankey, 10 titres sucrés qui honorent la Power Pop et un leader charismatique de 20 ans à peine en la personne de Danny Wilde.
Paru sur Mercury, Mondo Deco est un LP qui regorge de hits. Souvent décrit comme le premier groupe D.I.Y. de Los Angeles à être publié sur un Major, The Quick finira quand même par marquer l’histoire à travers l’accumulation de détails qui l’entoure. Sa musique mérite pourtant tous les honneurs que d’autres groupes, comme les Sparks, ont reçus et continuent de recevoir.
“It Won’t Be Long” représente formidablement le travail de son producteur. Le titre est incontestablement Pop alors que la voix de Danny semble sortir tout droit de l’imaginaire de Beeteljuice. Plus proche de la mouvance sixties dans laquelle donnait le groupe à ses tous débuts, le romantisme de “It Won’t Be Long” nous prendra tous par les sentiments. “No No Girl” enchaîne très rapidement, et déjà, on ressent beaucoup plus l’influence seventies sur la musique des Quick. La voix de Danny Wilde occupe la majorité de l’espace sonore. Une réussite ! “Playtime” conclut le trio introductif sur une nouvelle création de Power Pop tout à fait délicieuse.
Vient alors le grand hit de l’album, probablement l’ultime tube des Quick, “Hillary“. Un titre immortel, possiblement le meilleur de son année. Les échos posés sur le ‘Hillary’ lui donnent une superbe texture toute en relief. Ce titre pourrait être responsable de l’élection du prochain président des Etats-Unis. “Anybody” titille ensuite les Real Kids sur leur propre terrain de Proto Punk. Le sixième titre, “Hi Lo“, est un brin plus psychédélique, probablement dans la veine de groupe comme Pink Floyd. C’est à mon sens l’un des trois meilleurs morceaux de Mondo Deco.
Et puis, l’éternel thème de l’adolescence revient avec “My Purgatory Years“. Titre Power Pop par excellence, The Quick fait là dans ce qui pourrait être une nouvelle addition à Milk ‘N’ Cookies. Le début de son refrain en trombe ne peut s’écouter sans un sévère hochement de tête. Ce titre et “Hillary” suffiront à eux seuls à vous convaincre du plein génie
des Quick. L’album se conclut finalement sur le très dynamique “Don’t You Want It“. C’était la dernière fois que nous entendrons les Quick.
des Quick. L’album se conclut finalement sur le très dynamique “Don’t You Want It“. C’était la dernière fois que nous entendrons les Quick.
On dit que The Quick aura influencé le travail que fournira Kim Fowley avec les Modern Lovers. (article). C’est fort possible. Une chose est sûre, après sa séparation, les membres des The Quick seront impliqués dans de multiples projets, dont Cruzados, les Weirdos et The Three O’Clock. The Quick, à sa manière, aura donc fortement contribué à la scène de Los Angeles de son époque. Il est tant de remettre ce groupe au gout du jour. The Quick, c’est l’énergie Power Pop par excellence. Cette musique fait voir la vie en rose. Cette musique rend tout plus facile. Tachons de lui rendre la pareille.
(mp3) The Quick – Hillary (1976)
(mp3) The Quick – My Purgatory Years (1976)
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Article sur Kim Fowley, producteur des Quick
jnfire
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