Druggy Pizza. Sans faire de bruit, Druggy Pizza a fait paraître un nouvel EP le 19 décembre dernier. Le projet solo du guitariste des Dusty Mush continue de faire des vagues, et je ne peux m’empêcher de m’étonner devant la qualité de chacune de ses sorties. Après un Chili Cheese Crust flamboyant (article), il revient avec un Pizzalzheimer plus concis, mais tout aussi efficace.
Le premier morceau à introduire la démonstration est “Pizzalzheimer“. A l’aide d’un son très saturé, Druggy Pizza nous immerge sans tarder dans l’univers macabre de cet EP. Les premières notes résonnent déjà comme du Slacker, sans qu’aucune parole ne vienne délivrer le flot lame qu’on pourrait attendre. Dans un esprit qui rappelle certaines phases de Total Slacker, Druggy prouve qu’il sait étirer sa musique sans la dénaturer. Le son bourdonne et forme rapidement une bouilli de Mummies (encore) sauce Dinosaur Jr. Yummy !
“Live Fast Die Young“, c’est du Punk. Depuis le film de Paul Henreid de 1958, les références ne manquent pas à cette maxime rock’n’roll. Mais on trouve là une interprétation noisy parfumée à la Calzone à la croisée des chemins entre Sic Alps et Coachwhips. Et puis, pour conclure (déjà), le “Blasphemy Squad” qui porte très bien son nom nous envoie quelques reverb’ en pleine face avant d’exploser vers du vieux Kim Fowley.
En somme, plus noir que Chili Cheese Crust (qui lui était clairement rouge), Pizzalzheimer se révèle être un EP qui présente le contraste intéressant d’être assez difficile à saisir, et pourtant, immédiatement enjoyable. 2014 a assurément été l’année française. 2015 peut-elle faire mieux ? On sait d’ores et déjà que l’on peut compter sur le natif de Melun pour nous en mettre plein les oreilles. Alors, par gentillesse, voilà d’ores et déjà l’un des liens de l’année : clic.
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