The Madcaps. En mai 2014, Still in Rock écrivait un article introductif sur les Madcaps. Nous y évoquions le premier EP du groupe, sorte de rock’n’roll à la Fritz Lang. Le groupe revient cette année avec son premier opus. Toujours dans l’écurie du très bon Howlin Banana Records, cet album self-titled perpétue l’esprit de leur EP tout y ajoutant un peu de texture. Les Madcaps semblent avoir eu particulièrement à coeur de solidifier leur musique, avec l’ajout de nombreuses influences : Slacker Punk, surf music, Breeze pop… Le fait est que cet opus de Madcaps a les reins solides. On y retrouve ce même esprit série B qui fait des Madcaps un groupe singulier qui se différencie véritablement du reste de la scène.
“I Knew It All“, le premier morceau, est à mi-chemin entre un titre paresseux, j’en veux pour preuve la présence d’un instrument à vent, et un morceau de pop qui voudrait tirer sur du garage. C’est, en bref, une excellente introduction. “High School Trouble Maker“, pour sa part, a tout du morceau de genre, un sérieux contender pour notre mixtape High School is Forever (lien). Le titre prend toute son ampleur lorsque les Madcaps lachent le refrain en chœur. Il s’agit d’un titre de classe supérieur, peut être le meilleur de tout l’album, de la superbe pop qui embrasse en plein son côté slacker tout en ne délaissant pas la mélodie. Vient ensuite “Emily Vandelay“, le single de Georges (de Seinfeld). Ce titre est drapé d’un parfait romantisme, délectez-vous de la troisième minute comme il se doit.
On passe alors à “Melody Maker” et sa surf music, avant que ne surgisse “Haunted House“. Ce titre pourrait bien être la signature du groupe. Distinctif, on y reconnait immédiatement le son des Madcaps. J’insiste sur ce point tant il est important de le dire, les Madcaps font parties de cette élite que l’on peut reconnaitre après quelques secondes d’écoute. Le titre est court et explosif. Il reprend une partie de la scène que je serai tenté de qualifier de Slacker Punk, celle de Nobunny et autre King Khan. Vivement les lives. Et puis, “Too Good Too Be True” introduit le bipartisme. C’est une recette bien connue du vieux rock’n’roll fifties. Les Madcaps y puisent une belle source d’inspiration. Ce morceau est destiné à emporter l’adhésion générale.
Vient alors “8000 Miles From Home“, premier single de cet opus. Pas le plus évident de tous, on se laisse attraper par la voix style 8-tracks qui rappelle les tonalités des Byrds. Ahh.. et puis, sur le chemin de la dernière ligne droite se trouve “Moon Night“, titre déjà accompagné de sa vidéo qui vient temporiser avec, de nouveau, un brin de romance. “One Last Hit” rappelle quant à lui le son du premier EP. Entrainant et groovy, on se lance dans un moonwalk dans le chateau de Dracula. C’est finalement “Nothing To Do” qui vient conclure la marche. Les Madcaps, tout aussi joueur que généreux, nous réservent une petite surprise pour la fin, aidés par les chœurs du Hollandais volant.
Au final, les Madcaps y sont meilleurs que jamais. Toujours dans le même style, le groupe montre un cran au-dessus. Les titres de cet opus nous inscrivent en plein dans l’univers d’un slacker movie où Freddy danserait un slow avec le Tueur du vendredi, une pleine lune éclairant un Elvis Presley défraîchi qui chanterait entre les arbres dans le background. Voilà bien un premier indispensable de la scène française pour le compte de l’année 2015.
(mp3) The Madcaps – High School Trouble Maker
(mp3) The Madcaps – I Knew It All
Liens afférents :
Article de présentation des Madcaps
Lien vers tous les articles sur des groupes français
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