LP Review : WOD – I’m Gonna Tell Everyone We Slept Together (Slacker Punk)

WOD, c’est un groupe australien qui nous avait gratifié d’un excellent single il y a déjà 1 an. “What A Drag” s’était en effet hissé à la 14ème place du classement des meilleurs morceaux de l’année 2014 (classement), nous laissant sur notre faim, mais avec l’assurance qu’un jour WOD reviendrait en force.


Son premier album, I’m Gonna Tell Everyone We Slept Together, Even If We Didn’test finalement paru le 29 mai dernier via (le bien nommé) Pissfart Records. Peut-être qu’Aadam Ritchie, membre du label, n’est pas étranger à la musique qui nous attend.

Dans l’ensemble, le son est plus punk qu’il ne l’était sur “What A Drag“, comme si le groupe avait fait une cure de Bad Brains depuis juin dernier. D’entrée, “Top 5” ne laisse planer aucun doute sur la volonté rock’n’roll du groupe. Et puis, preuve que WOD n’a rien perdu de son sens mélodique, le très bon “Not Again” enchaîne sans crainte sur une base de Proto Punk à la Television / Buzzcocks. Mais peut-être que la meilleure comparaison à faire est celle des Soft Boys. WOD mêle une guitare jangle pop avec une exécution très mécanique, comme le faisait le groupe de Robyn Hitchcock. Et puis, les premières traces de Punk véritable, on les trouve sur “Bad Smell“. Le final de ce morceau, qui tire sur du noisy quasi hardcore, n’est franchement pas ce à quoi on s’attendait avant d’entamer l’écoute de I’m Gonna Tell Everyone We Slept Together, Even If We Didn’t, mais c’est très bon !

Acid Brain” fait partie de cette nouvelle famille de titres qui fleurissent depuis 2 ans. Reprenant le War Punk des Minor Threat, WOD vient ici titiller des groupes tels que Psychic Sex ou Priests. Même constat pour “Yummy Time” à la différence près que ce dernier y ajoute le slacker spirit que le groupe a toujours semblé aduler.
Monday Morning“, c’est l’un des premiers instants un peu plus adoucis de cet opus. Ce titre marque en réalité une tournure dans un opus qui était jusqu’alors très noir. Celui qui suit, “Push Bike“, le prouve un peu plus encore. “Mary Jane” (mais de quoi peuvent-ils bien parler ?) vient casser l’ensoleillement qui approchait, mais heureusement, le grand, le très grand “What A Drag” vient nous rappeler la force Slacker Pop de WOD. “Doggas Convo“, sur une introduction à la Fugazi, est finalement celui qui porte la dernière estocade, sur un rappel de “Top 5“. En somme, WOD nous a pris par surprise (singles exceptés, eux qui donnaient déjà la couleur), et il l’a très bien fait. I’m Gonna Tell Everyone We Slept Together, Even If We Didn’t est un opus riche et qui s’écarte du WOD de “What A Drag“. Quoi qu’il en soit, Still in Rock sera bien présent au rendez-vous des prochaines sorties de ce Soft Boys punk australien.


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