White Reaper est un groupe originaire de Louisville qui a déjà fait l’objet d’un article sur Still in Rock en juin 2014. Il revient le 17 juillet prochain avec son premier LP, White Reaper Does It Again, via Polyvinyl. Composé de 12 morceaux, on y trouve un rock’n’roll classique où la basse est souvent proéminente, où la voix de Tony Esposito est constamment mis en avant et où les guitares crissent de nombreuses fois. Le tout est super rythmé et, si je ne suis pas convaincu de sa durée de vie, il nous procurera quelques belles minutes de notre été 2015 !
“Make Me Wanne Die” est le genre de single qui a manqué au dernier Wavves x Cloud Nothings. Ce Punk là qui tire vers la pop est catchy, certes facile mais terriblement bien pensé. White Reaper fait immédiatement état du style de vie qu’il défend tout au long de l’album. “I Don’t Think She Cares” répond aux mêmes critères. Le groupe rappelle Audacity et Pangea. Cette clique de rock’n’rolleur californien devra désormais compter White Reaper comme étant l’une de ses figures principales du mouvement qu’elle représente.
“Pills“, c’est un titre à l’apparence moins pop où la guitare nous évoque le glam des années ’80. Mais surtout, ce derneir et “On Your Mind” me rappelle le style de Surfer Blood. L’album s’enlise un peu dans cette musique plus consensuel avec “Alone Tonight“. “Candy” fait la bande son de la prochaine tournée du Père Noël. Heureusement, “Sheila” revient injecter un peu d’adrénaline et on en retrouve un maximum sur “Wolf Trap Hotel“. Et si “Don’t You Think I Know” est à peine plus délicat, White Reaper semble avoir retrouvé les belles mélodies de la première phase de White Reaper Does It Again. C’est un “B.T.K.” plus (pop) punk qui vient conclure les débats.
La franche rigolade que le deuxième EP self-titled du groupe avait initié est ici entre de bonnes-mains. Les titres de White Reaper Does It Again, comme son titre l’indique, sont fidèlent à ce que le groupe avait fait jusqu’à présent. Au final, la première et la dernière phase de White Reaper Does It Again sont de loin les meilleurs. Passez outre le ventre mou et courez sur les extrémités. Il faut, après tout, s’éloigner “des journées qui passent comme toutes les journées“, comme de l’écoute des titres qui passent comme les autres écoutes, celles qui sont banales et ordinaires à cause du fait que les scènes Punk et Garage sont largement développées aux US.
Il faudra désormais que White Reaper se réinvente un minimum s’il veut inscrire son nom dans un peu plus de postérité. On se souvient longtemps des grandes fêtes, mais il n’est pas dit que l’on se remémore de celles intermédiaires. Avec des albums comme Afraid of Heights, Pond et autre Mozes and the Firstborn qui font parfois apparaître des ressemblances avec White Reaper, la concurrence est de taille.
Liens afférents :
Article de présentation de White Reaper
Article sur l’album de Wavves x Cloud Nothings
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