Thee Tsunamis est un groupe originaire de Bloomington (Indiana) qui vient de faire paraître son premier album, Saturday Night Sweetheart, le 26 mai dernier via Magnetic South Recordings. Deux raisons devraient pousser les lecteurs de Still in Rock à lui donner une écoute. La première, Thee Tsunamis se dit garage, psychédélique, punk rock, et il revendique son appartenance à la scène horror trash de Nobunny. La deuxième, à cause de ses influences : les New York Dolls de Johnny Thunders, des Ramones et des Mummies.
L’album débute sur un punk qui emprunte à la pop du mouvement. Le ton est ainsi donné d’entrée de jeu, Thee Tsunamis, c’est une histoire de “Female Trouble“. Mais c’est “Trash Talk“, le deuxième, qui nous accroche véritablement l’oreille. “I Know” est un titre plus surf, plus Shannon & The Clams à cause du chorus fantomatiques en background. Avec “Drag“, le quatrième, on comprend l’influence des Mummies sur l’univers du groupe (idem pour “Psycho“). Le guitare y est tout simplement excellente, ce titre est le genre dont le punk souffre de ne pas assez avoir. Thee Tsunamis fait ici rougir l’ensemble de la scène. Plus qu’un all girl band, le groupe vient de délivrer un titre à la Trashwomen qui mettra tout le monde d’accord.
“Dummy” est plus proche de l’univers sucré-trash de Peach Kelli Pop. Un peu de Doo-wop sur “Cry Baby” et voilà que nous sommes déjà à “Skip Tracer“. On y retrouve le proto-punk des Gories sur un fond de Modern Lovers. Thee Tsunamis joue de toutes ses influences avec brio. “Shakee Jake“, c’est un morceau plus Slits que les autres, il fallait bien que le groupe affirme également son identité sexuelle, I guess.
Ce sont les deux titres les plus longs de tout l’album qui vient finir la partie. “Teenage Dreams” est un morceau plus maitrisé, moins punk, le genre dont Burger raffole. Quant à “Saturday Night Sweetheart“, on y trouve beaucoup de ce qui fera le succès de l’opus du même nom. Le titre est aussi noir qu’un Suspiria mais n’oublie pas sa force Braindead. La saturation d’une guitare, l’aspect mécanique de l’autre et la batterie qui tape comme un marteau forment un tout imparable.
En somme, l’écoute de Saturday Night Sweetheart est fun et variée. A bien des égards, cet album est un très bon premier album. La scène punk souffre de ne pas avoir plus de groupes comme Thee Tsunamis, capable d’apporter un vent de fraîcheur pop à une scène qui se tourne de plus en plus vers le hardcore. Pour l’heure, Thee Tsunamis cantonne la plupart de ses concerts à Bloomington. Mais il ne fait aucun doute que ce groupe sera rapidement mené à sortir de sa ville natale pour exporter son punk sexy et charmeur dans d’autres patelins.
(mp3)
Thee Tsunamis – Drag
Thee Tsunamis – Drag
(mp3)
Thee Tsunamis – I Know
Thee Tsunamis – I Know
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