The Wheelers of Oz. Il semblerait que la scène de Perth ait encore frappé. The Wheelers of Oz est un duo (Sam Eastcott et Alex Halsey) récemment formé qui vient de faire paraître son premier album, Revivalised, le 7 août dernier. Il se compose de 8 morceaux qui emprunte tantôt à de la folk psychée, tantôt à de la pop. Le son de The Wheelers of Oz fait en cela penser à bon nombre de groupes psychédéliques sixties, façon Nuggets.
Le premier morceau, “Mise en Scène“, ravira tous les amateurs de musique psychédélique. Tous. Ce titre instrumental est le premier cri d’un groupe qui a tout pour gagner très vite en popularité. On notera à ce sujet que, pour l’heure, The Wheelers of Oz semble parfois décidé à nous envoyer des rainbows de pop en pleine tête, à la limite de la rupture. “Here With Me” peine en cela à me convaincre. “Girl!” est également peut être trop attendu. Mais le reste de l’album montre de trop belles choses pour que l’on s’arrête trop longtemps sur ses défauts.
Le groupe est bien meilleur lorsqu’il s’éloigne des sentiers trop pop / trop revival pour se concentrer sur ses jams. C’est ce que l’on retrouve sur “Kidinabin“, lui qui donne vie à une plage d’intru plus barrée que les précédentes. “La Petite Mort” perpétue ce mouvement, The Wheelers of Oz se dirige du côté seventies de la musique psychédélique, réverb’ à fond, parole post-libération sexuelle, “it feels so good that I’m starting to lose my mind“. Plus shoegaze que les précédents, on y trouve ce petit plus à la Jesus & the Mary Chain qui fait toute la différence.
“Why Won’t You Love Me” fait un bel interlude qui nous conduit doucement vers “Comin’ Home“, le plus long morceau de l’album. The Brian Jonestown Massacre n’est pas si loin. “Revivalised” nous conduit finalement vers un mash-up des nombreux sons de cet album. C’est plus expérimental que le reste de l’opus, à mon sens la direction vers laquelle The Wheelers of Oz doit tendre.
Au final, plus The Wheelers of Oz explore les territoires de la musique psychédélique, plus il est intéressant. Les groupes qui allient parfaitement pop et psyché sont légions (avec comme chef Tim Presley), il sera difficile de se faire une place sur cette scène là. A l’inverse, les groupes d’exception à explorer leur weirdness psychée ne sont pas si nombreux. Pour ce premier essai, The Wheelers of Oz vient de montrer la voie d’une très bonne musique. Le groupe a toute notre attention, il s’agira désormais de préciser son identité sonore. Sans ça, il ne pourra être audible dans une scène psychée qui se développe chaque jour. Sans ça, The Wheelers of Oz sera une autre formation sans message, un autre Blank. En attendant de voir comme il négociera son prochain virage, je tiens à remercier une nouvelle fois Humdrum Hippies pour ces bonnes recommandations. Vive le rock, vive la musiqué psychée, vive la musique australienne et vive René Coty.
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