The Babe Rainbow est un groupe(ment) originaire de Byron Bay (Australie) qui a fait paraître son EP self titled le 10 juillet dernier. Composé de quatre morceaux, on y trouve une belle pop (soft) psychédélique qui emprunte à la surf music.
Mais avant de m’attaquer à ce que contient cet EP, je voudrai ici exprimer un questionnement. Il est je crois fort possible que Babe Rainbow cherche à nous imposer une image qui n’est pas réelle, un peu trop clichée. Il n’y a qu’à voir, le groupe n’a pour l’heure sorti que deux EPs et Google Image répond par dizaine à la recherche de son appelation. Le groupe dispose également d’un Tumblr très chargé qui semble idéaliser la vie d’hippie bohème. Et puis, chacun des titres de son EP dispose d’une vidéo parfaitement produire, toujours dans le même thème. Alors, je me demande si le deal Babe Rainbow est réel ou pas. Il faudra attendre que les mois passent pour s’en rendre compte. Nul doute que la musique psychédélique est un genre très trendy, j’attendrai qu’il le soit moins pour guetter la direction artistique que prendra alors Babe Rainbow.
Une fois cela dit, force est de reconnaitre que des titres à l’image de “Secret Enchanted Broccoli Forest” sont à ce point jouissifs qu’on ne saurait pour l’heure trop questionner/critiquer le groupe qui l’a composé. Et puis, on ne peut s’efforcer de penser que nous aussi, après tout, on voudrait avoir la vie qu’ils ont dans la vidéo.
“Love Forever” est un très bon premier titre, parce que rythmé et suffisamment représentatif du reste de l’EP. La belle production des Babe Rainbow fait sens pour un titre plus proche du psychédélisme coloré des The Lovin’ Spoonful que celui de plus noir du Gun Club. Vient ensuite “Secret Enchanted Broccoli Forest“, le meilleur morceau de cet EP. Ce dernier est particulièrement bon en ce qu’il ne semble être qu’un long jam arabisant alors qu’il s’impose également comme un hymne pop générationnel à la Woodstock. Si certains y verront également l’influence des Black Angels, j’y vois plutôt celle de Christian Bland & The Revelators. Il n’y a qu’à écouter son “Brian Wilson” pour s’en convaincre.
“Planet Junior” est plus dreamy, on se rapproche alors de l’univers de groupe comme Real Estate ou Ducktails. Une fois encore, Babe Rainbow semble avoir trouvé la recette d’une douce musique poétique, inventive et playful. Et puis, la phase instrumentale du dernier tiers est fort bien faite. “Ashmay & Dr. Love Wisdom“, le petit dernier, est un brin en dessous, parce que trop court et parce que trop générique.
Si The Babe Rainbow est encore très pop et vise quatre morceaux catchy, il montre avec cet EP qu’il pourrait bien être l’un des noms à surveiller au plus près en matière de musique psychédélique. Inutile de préciser que ce groupe qui semble tout droit sorti d’un poster des Seeds ou du 13th Floor Elevator sera attendu au tournant. Il faudra désormais qu’il précise son identité sonore, à défaut d’avoir trop travailler celle visuelle.
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