Sheer Mag. Deux mois à peine se sont écoulés depuis notre dernier article sur Sheer Mag (1 an quasiment jour pour jour depuis le premier) et le groupe semble ne jamais en finir d’être de plus en plus populaire. Ça tombe bien il vient de faire paraître son nouvel EP, III, et l’on se dit que l’on tient là quelque chose.
Après avoir parlé de post nineties avec Tomorrows Tulips et Tracy Bryant – un concept simple, un groupe qui joue une musique qui aurait pu être écrite dans les années ’90 bien que dans une autre décennie – nous voilà aujourd’hui en possession d’une musique post 2000. Si cette étiquette fait très Retour vers le Futur, elle pose en réalité une question sur une nouvelle direction que pourrait prendre la scène : est-il l’heure du revival des Strokes, des Whites Stripes et autres early Black Keys ? Va-t-on voir arriver des dizaines de groupes dans cette veine, de la même façon qu’ils reprennent aujourd’hui les Nirvana et autres Sonic Youth ? Sheer Mag semble indiquer cette possibilité. This is serious.
“Can’t Stop Fighting” illustre parfaitement cette tendance Sheer Mag rappelle la bande à Casablancas avec un titre d’Indie Rock très bien produit. “Worth The Tears“, quant à lui, laisse Christina Halladay s’exprimer avant plus d’entrain. Le morceau fait preuve d’une belle maitrise mélodique, sa structure des plus classiques aide à nous convaincre du tout. Entre titre introductif du bal de prom’ et petite balade rock’n’roll à écouter dans la décapotable de papa, “Worth The Tears” est un très bon Sheer Mag.
“Night Isn’t Bright“, le troisième, est plus punchy. Le son de la guitare n’est pas sans rappeler certains Room on Fire. Si les deux premiers EPs avaient déjà cette tendance, on la trouve largement renforcée sur un EP III qui joue assurément la ressemblance. Vient alors “Nobody’s Baby“, LA meilleure nouvelle de cet EP : Sheer Mag sait également faire dans un genre un brin différent, sans imiter la scène new-yorkaises de notre adolescence. La guitare est plus accrocheuse, on constate pour la première fois l’attirance du groupe pour la scène punk de l’époque des Dictators.
Au final, si EP III n’est pas l’EP le plus transcandent de ces derniers mois, il se pourrait bien qu’il reste comme l’un des meilleurs exemples de ce que le Post 2000 est parmi nous ! La popularité de Sheer Mag grandit de façon étonnante, ce qui tend par ailleurs à confirmer la demande pour ce style musical. Alors, 2016, année de “Reptilia II” ?
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