The dB’s était un groupe de power pop créé en 1978 en New York. A la base de sa création se trouve Chris Stamey, auparavant connu pour avoir joué avec Alex Chilton (Big Star) et Richard Lloyd (Television). Il formera les dB’s dans la foulée et deux albums paraîtront sous son leadership : Stands for Decibels et Repercussion, respectivement en 1981 et 1982, tous deux via Albion Records. Et puis, il avait également Peter Holsapple à ses côtés, connu pour avoir participé au groupe R.E.M. (sur lequel Pavement a écrit un titre fabuleux, sic...). L’histoire des dB’s sera ensuite compliquée, mais qu’importe finalement tant ces deux LPs sont au-dessus de ses autres albums et captivent ainsi toute notre attention.
L’article du jour est l’occasion de revenir sur ce tout premier album, Stands for Decibels, petit chef-d’œuvre power pop / jangle pop qui aura participé de l’histoire de ce genre musical. A la production, on retrouve Roger Bechirian, connu pour avoir travaillé avec Nick Lowe, Paul Carrack, Elvis Costello et Dave Edmunds… rien que ça ! Notons également le travail d’Alan Betrock, producteur de Blondie, de Richard Hell & the Voidoids et de Ronnie Spector, en autre. Vous l’aurez compris, l’équipe qui se cachait derrière cet album était plutôt sensationnelle. Et ça s’entend.
“Black and White“, le premier titre, est déjà le meilleur de cet LP. La maitrise power pop dont font part les dB’s est au sommet du genre. Les lines up de l’époque, avec Plimsouls & consorts, n’avaient strictement rien à envier à la pop de la fin des années ’80. Tout la pop moderne a été inventée avec ces artistes, “Black and White” est non seulement un témoignage de ce que l’on peut y faire de mieux, mais aussi, un hit qui qui n’en finira jamais de nous virevolter. Quant à “Dynamite“, c’est un titre plus eighties, et aussi moins tubesque. C’était osé pour un premier album, c’était bienvenu.
“She’s Not Worried” a des tendances de Queen, c’est nécessairement bien moins bon. Les dB’s avaient mieux à faire du côté power pop. “The Fight” continu sur le côté burlesque, mais les dB’s y ajoutent un peu de rock’n’roll, on sent poindre d’excellents morceaux à venir. “Espionage” fait ressortir la pre-mouvance new wave des dB’s. Le groupe était anglais, ce que plusieurs titres font apparaître à l’évidence. Celui-ci en fait partie. Et puis, vient “Tearjerkin‘”, le dernier titre de la face A, l’un des hits de cet LP. On se répète ce couplet sans fin :
“You can take a photograph
Take another one of those
You can take off your clothes
Take the covers off the bed
But don’t take back what you said”
“Cycles Per Second” va très vite, et puis, avec l’omniprésence de la basse, on jurerait entendre un titre d’Elvis Costello. Les dB’s introduisent la face B de cet album sur un titre difficile à saisir. “Bad Reputation“, est plus franc tant il fait partie du genre de morceaux power pop par excellente. Avec son petit côté glam rock, il relate les aventures d’une bad girl, le type de fille un peu décriée parce qu’elle aime bien les mecs qui portent la jacket de l’équipe de baseball du lycée, voyez. “New girl in school, she looks cool, Cool enough to cool you down like a summer vacation“. Ah, la power pop et le thème high school, toute une histoire…
Vous ne pensiez pas que l’on parcourrait un album de power pop sans un titre d’amour ? Quand même… Le voici avec “Big Brown Eyes“. On ne peut pas être plus claire, “Every time I look into your big brown eyes I get paralyzed, paralyzed Every time you take a step down“. “I’m in Love” enfonce le clou sur l’un des trois meilleurs titres de cet LP. L’album se conclut sur “Moving in Your Sleep“, un classique de classe mondiale. Qui ne connait pas ce morceau ? Qui n’a jamais été sensibilisé à ce “Now I’ve got you, I can watch you“. Les dB’s ont ainsi marqué l’histoire des chansons d’amour.
Dans l’ensemble, il est vrai que Stands for deciBels est moins consistant que certains autres grands albums de power pop précédemment chroniqués sur Still in Rock. Seulement, Stands for deciBels allait chercher de nombreuses influences qu’il tentait de regrouper sous ce genre, et c’est en cela qu’il est particulièrement éminent. Et puis, si Stands for deciBels est parfois moins évident que certains autres opus du genre, on finit tout de même par y découvrir de nombreuses mélodies mémorables.
Notons que l’histoire des dB’s ne se limite pas à cet album. Donnez une chance à Like This, le troisième album du groupe qui contient le génial “A Spy in the House of Love“, autre preuve de ce que ce groupe est l’un des grands classiques pop de l’histoire. Yo La Tengo, The Posies et toute la scène new wave lui doivent beaucoup, ce que ces artistes reconnaissant. Alors, prêt pour une petite part d’histoire ?
(mp3) The dB’s – Black and White (1981)
(mp3) The dB’s – Bad Reputation (1981)
Bonus :
(mp3) The dB’s – A Spy in the House of Love (1984)
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