Billy Changer. Le beau temps est enfin là et quoi de plus naturel que de vouloir se laisser griser par les premiers rayons de soleil ? Mais à le faire, autant y ajouter une bonne dose de musique Californienne. Direction Los Angeles donc et plus précisément le quartier d’Echo Park, d’où émerge la pop expérimentale de Billy Changer.
Robert Cifuentes, de son vrai nom, n’est autre que le bassiste de Corners dont fait notamment partie Tracy Bryant. Et puisqu’il est question de l’auteur du merveilleux Subterranean (chroniqué ici), notons que les deux amis ont sorti un split cassette co-produit par Burger et Lolipop Records. La cassette sobrement nommée 2 in 1 contient deux albums, 10 titres pour Billy Changer et 12 pour Tracy Bryant, un must have !
Mais ne nous égarons pas, l’article du jour fait honneur au dernier album de Billy Changer, Mutant Mix Tape. Paru le 7 mai dernier sur son bandcamp, cet album se compose de onze titres naviguant allègrement entre une pop rêveuse teintée de garage et du surf rock local. Une sorte de mutant pop comme il se plaît à le décrire.
Le titre introductif, “New Years Dreams“, donne la couleur, la musique de Billy Changer est… lo-fi. Enregistrée à l’iPhone avec une guitare acoustique et des claquements de mains pour seuls instruments, le Californien crée ici une immédiate proximité avec l’auditeur. Nous voilà dans une petite pièce avec lui, le voyage peut commencer.
L’envol arrive sans transition avec “Sweet Time“. Largement plus produit, le titre attire rapidement l’oreille avec son refrain agréablement catchy, “Oh lordy, My baby, She won’t give me her sweet time” Vient ensuite la première claque avec “I Appreciate You“, l’un des titres les plus longs de l’album avec ses 5 min 42. Billy Changer y fait virevolter sa guitare pour notre plus grand plaisir et laisse entrevoir le potentiel d’une voix parfaitement adaptée à sa musique. “She’s Good To Go“, est plus énergique, plus lo-fi aussi et se rapproche par moment du surf-rock propre à la Californie.
Mutant Mix Tape, porte décidément bien son nom et nous entraîne ensuite dans des contrées plus expérimentales avec “Island Fever“. On y découvre un Billy Changer plus énigmatique et on se demande ce que pourrait donner un album entier sur ce mode. La réponse ne sera pas pour tout de suite et l’album se poursuit par une mélodieuse balade dream pop sur “Shoo Fly Shoo“. Elle vient peut-être avec “Ride“, un retour à l’expérimental pour ce titre quasi-instrumental, mais moins réussi.
On se dit finalement que la garage pop sied mieux à Billy Changer. Bonne nouvelle, arrive alors “Barbarella“, qui nous replonge dans ce que notre californien fait de mieux. L’embellie se poursuit avec “Here we are Waiting“, une franche réussite, l’un des meilleurs morceau de l’album à mi-chemin entre dream pop et garage rock. C’est certainement cela la mutant pop dont il se fait le porte-parole. L’album se termine par deux morceaux, respectivement “Good to Hear from you Johny” et “Light and Shadow under the Olive Tree“. Ces deux titres, moins réussis, ne retiendront pas notre attention, mais l’essentiel est ailleurs.
Avec Mutant Mix Tape, Billy Changer frappe un grand coup en expérimentant aux frontières de la pop et du garage. The Growlers ne s’y est d’ailleurs pas trompé en lui proposant d’assurer la première partie de leurs concerts. Déjà présent au festival Burger x Observatory en mars dernier aux côtés de Slowdive, Beach Fossils et Thee Oh Sees, l’avenir semble décidément radieux pour le protégé de Lolipop Records.
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