Anachronique : The Yum Yums (Bubblegum Punk)

 

The Yum Yums est un groupe originaire de Norvège qui, actif sur la scène pop depuis 1993, fait dans le “bubblegum flavored punk rock”. Son premier album, Sweet As Candy, paraît en 1997 et fait immédiatement des Yum Yums un indispensable de la scène nationale. Il ne tardera pas à se faire remarquer et le groupe collaborera ensuite avec Paul Collins sur son single “Let’s Go“, preuve de l’intérêt que la scène lui portait. Aujourd’hui, des Yum Yums demeurent trop peu connus. Son anthologie parue en 2001 sous le nom de Singles ‘n’ Stuff est pourtant recommandée par le The Ultimate Power Pop Guide, mais le groupe peine encore à s’imposer comme un classique. 
Toujours est-il que les Yum Yums regorgent de hits en tous genre. Sweet As Candy est un album fidèle à lui-même qui se fixe comme seul objectif de nous arracher un sourire. Logiquement, la power pop des Yum Yums a le côté pop punk qui animait beaucoup des groupes des années ’90. Il y en cela un peu de Teenage Fanclub, sans oublier la bande à American Pie. C’est donc fort en chees(y), mais en cette période de rentrée, impossible de se priver de ce petit plaisir.

L’album possède différente maquette (selon son lieu sortie, le label, le support…). Je retiendrai ici celle du label 1 + 2 Records de la sortie japonaise, parce qu’elle fait plus sens que les autres. Sweet As Candy s’ouvre ainsi sur “Crazy Over You”, un morceau plus pop punk qu’il n’est power pop. Les Yum Yums s’inscrivent en plein dans leur décennie. Vient alors “Right Now“, clairement plus punk. Le titre fonctionne parfaitement, les Yum Yums vont vite et leur musique nous emporte sans la moindre difficulté. Mais il y a plus.
Miss You, Baby” est plus convaincant que les deux premiers. Dans la lignée des Jags, Yum Yums parvient à achever le niveau power pop sans pour autant décoller de son riff introductif. Je passerai rapidement sur “Back To Rosie” (trop Sum 41, il y a des limites). Idem pour “Out Of Luck”, une reprise des Pointed Sticks. Et puis, les Yum Yums concluent la première phase sur “Be My Baby

 

Be With Me” a longtemps fait office de single. La deuxième face de l’album est largement supérieure à la première et “Be With Me” en est la première démonstration. Adieu les clichés ’90, nous revoilà dans le style power pop, pour notre plus grand plaisir. “It’s Hard” enchaine avec sa musique Haribo. Glam Rock à gogo, les Yum Yums trouvent une voix que cette décennie avait délaissé. “Baby, I’m So Lonely” fait de même, toujours sur le même thème des chansons d’amour un peu à l’eau de rose.
Rush Hour” (un titre de Jane Wiedlin) et “Number One” sont deux morceaux qui font très The Beat. La power pop des Yum Yums tend vers un son plus musclé que ne le faisait les groupes dans les années ’70. Pourtant, les Yum Yums visent une musique colorée qui assume entièrement ses facilités. L’album se conclut enfin sur “Always The Last To Know“, une autre démonstration Yum Yums à la Teenage Fanclub.

 

Au final, les Yum Yums ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils ne se laissent pas emporter par leur époque. Le punk pop nineties c’est bien, mais on le laisse volontiers à son temps. Les Yum Yums qui tendent vers la bubblegum pop et/ou power pop sont bien plus efficaces. Si ce groupe est souvent une histoire de clichés, autant qu’ils reprennent ceux qui ont une place d’importance dans l’histoire musicale.Le fait est que Sweet As Candy est un album oublié qui mérite sa place dans le panthéon des albums de bubblegum des années ’90. Peu de groupes osaient encore s’y frotter 15 ans après l’apparition du genre. Surement le fait que les Yum Yums soient venus de Norvège a-t-il aidé à leur indépendance. Tachons de la célébrer.

(mp3) The Yum Yums – Rush Hour (1997)

Liens afférents :
Article sur Chris Von Sneidern
Lien vers TOUS les articles anachroniques

Post a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *