Wyatt Blair, c’est le projet de Wy Wy, un artiste originaire de Los Angeles qui fait beaucoup pour la scène locale. On se souvient ainsi que le premier album de Wyatt Blair avait dynamité la scène power pop. ll s’appelait Banana Cream Dream, il été paru en 2013 et à dire vrai, je ne m’en suis toujours pas remis. Wyatt Blair, c’est également le créateur du label Lolipop Records sur lequel j’ai déjà eu l’occasion d’écrire de nombreuses fois. Il a également travaillé pour Burger Records avec qui il garde des liens très forts.
Après trois années de travail studio, Wyatt Blair a enfin concrétisé l’une de ses plus folles ambitions : faire paraître un deuxième album qui soit à ce point iconique qu’il fasse de l’ombre au premier. Disons le d’entrée, Point Of No Return n’est pas un autre LP de power pop. On y trouve assez peu des codes du genre, le spectre de Big Star et Milk’n’Cookies a donc laissé place à d’autres influences. Point d’inquiétude toutefois, ce nouvel album est un véritable hit qui ravira tous les amateurs de musique pop. Yes, rien de que ça ! Son univers eighties volontairement surjoué fait de Point Of No Return l’un des temps forts de 2016, pas un hasard s’il est paru simultanément sur Lolipop et Burger.
“Dancing On A Dream” nous veut déjà tout le bien du monde. Alors je sais, j’ai déjà fait référence à Ferris’ Bueler à de (trop) nombreuses reprises, mais promis, c’est fois-ci, c’est la bonne. Et pour cause, comment ne pas penser à ce petit slacker from Chicago à l’écoute de ce morceau introductif ?
Impossible de vous cacher que “Monday Morning Mess” est probablement le titre qui emporte ma préférence sur cet album. Toujours cette même boite à rythmes vient nous rappeler l’époque où Ronald W. Reagan était Président des Etats-Unis. On y trouve des bruits de canettes Pepsi qui s’ouvre et le vent qui caresse les palmiers qui surplombent le tournage de Deux flics à Miami. Le clip est à la hauteur de toutes nos espérances, et plus encore. Jouant volontairement la carte “ringarde”, Wyatt Blair et son costume bien trop large s’en vont nous donner le sourire pour les mois à venir. Cette vidéo, pour le dire clairement, est absolument immanquable.
“Young Hearts Unite” complète le trio introductif en allant plus vite encore. On a enfin la réponse à la question que tout le monde se pose : qui veut la peau de Roger Rabbit ? Probablement Wyatt Blair est son rock’n’roll 100% décomplexé.
“Cruel World” avec son intro à la DEVO, c’est le titre du faux lover désespéré, le Say Anything de la musique. Le monde est méchant et la musique de Wyatt Blair compense avec une pop si gentille que l’on en perdrait nos habitudes. Et puis, “In The Name Of Love” vient reparler de l’essentiel. Wyatt Blair n’en finit pas de s’empêtrer dans son univers à la Dallas. Il a un yoyo, des billes et des K7 dans sa banane. Elle a également des billes nacrées, c’est l’amour.
La véritable chanson du genre n’en demeure pas moins “Patience“. Tout est là pour vous tirer une larme, le slow qui n’en finit jamais (et qui fait mal à l’épaule), le distributeur de Pez qui est vide et Wyatt Blair qui joue à fond le romantisme 1.0. Quant à “So You Wanna Break My Heart” repart sur des bases plus animées, direction la scène pop de la fin des années ’80. Et l’on repart pour un tour de Ferris Bueler, cette fois-ci, je ne résiste plus, voilà la bande-annonce :
“No Surrender” est l’un des grands hits de cet album. Sa mélodie ressort parmi toutes, c’est aussi bon qu’une partie de Docteur Maboul. Une fois encore, loin de sa power pop originelle, Wyatt Blair s’attaque avec brio à la décennie d’après. On y trouve même la guitare des Homosexuals.
“Tonight’s The Night” dit tout, une traduction de l’excitation avant nos premières soirées adolescentes où on délaissait l’Atari 2600 pour aller s’encastrer dans un canapé, tapie de honte à l’idée de faire une maladresse devant Joséphine. Garanti plus jouissif qu’une heure avec des Micro Machine.
“Double Rainbow” (une référence cachée à petit poney ?) nous fait réaliser que Wy Wy a bâti son LP comme un concept-album sur le thème d’une semaine qui passe. Le monday introductif nous a lentement conduit vers le tonight’s the night, avant que “Double Rainbow” fasse référence à ce qui se passe afin dans la chambre à coucher, le samedi soir venu (Wyatt Blair le dit en introduction). C’est irrésistible.
“Cherry Pie” passe au stade supérieur en matière de spleen pop, cette fois-ci, on s’approche de la Nintendo NES. Et puis, “Alter Ego” reprend une dernière le thème un peu m’as-tu-vu de cet album, le Rollers Fisher Price fluorescent de l’année 2016.
Au final, je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu un si bon album qui joue sur le revival eighties (hello Golden Silvers). Et si je n’ai jamais été un grand des années 1980, comment ne pas s’agenouiller devant cette nouvelle oeuvre de Wyatt Blair ? Je le fais, comme je le faisais à l’époque devant ma Gameboy en noir et blanc.
Vous l’aurez compris (restons sérieux un instant), cet LP est de ceux qui ont la plus grande capacité d’entertainment de ces derniers mois. Ca paraît de rien, un album pas prétentieux, qui fasse sourire et que l’on ai envie d’écouter après plusieurs mois/années, mais c’est beaucoup, peut-être même… très beaucoup. Wyatt Blair est un maître dans l’art de la pop music, il en respecte les codes comme personne et cette seule maitrise lui confère la capacité d’aller voir plus loin. Il s’agirait désormais que Point of No Return ait le succès d’audience qu’il mérite. Cet album peut toucher un très grand nombre d’auditeurs, parce qu’il est rempli de mélodies, parce qu’il est très bien produit (au Lolipop studios), parce qu’il a un message clairement identité et parce que son leader est super charismatique. Souhaitons-lui de connaître un succès aussi explosif que l’étaient nos pétards Tigre.
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ENGLISH Version
(french above)
(french above)
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Wyatt Blair, is the project of Wy Wy, an artist based in Los Angeles who is doing much for the local scene. We remember that the first album of Wyatt Blair exploded the power pop scene. It was called Banana Cream Dream, it was released in 2013 and honestly, I still didn’t recover.
Wyatt Blair is also the head of the label Lolipop Records on which I had the occasion to write about many times. He worked as well for Burger Records with which he still keeps a very strong connection.
After three years of work in studio, Wyatt Blair finally realized one of his craziest ambitions: to release a second album which would be so iconic that it would just create shade on the first LP. Lets starts with it, Point Of No Return is not just another power-pop record. We can’t find much code of the genre, the ghost of Big Star and Milk’n’Cookies only left space to other influences.
No worries though, this new album is a true hit that would please every single pop amateurs. Yes, no less. His 80’s universe voluntarily overact makes Point Of No Return one of the 2016 highlight’s, not a coincidence if it was released simultaneously on Lolipop and Burger
“Dancing On A Dream” is already a blessing. I know, I already made references to Ferries Bueler (too) many times, but promise, this time is the one. And for good reason, how not think to this “Slacker from Chicago” during this introduction track?
I can’t hide that “Monday Morning Mess” is probably the song which wins my heart on this album. Always that same drum machine which reminds you the good ol’ times when Ronald W. Reagan was president of the USA. It offers the sound of a Pepsi can that opens and the subtle caress of the wind on palm-trees overlooking the filming of “Miami Vice“. The music video measures up to all our hopes and even more. Deliberately playing on that “unfashionable” card, Wyatt Blair and his way-too-wide costume are going to put a smile on our face for the next months.
This music video, to be clear, is absolutely unmissable.
This music video, to be clear, is absolutely unmissable.
“Young Hearts Unite” complete the introduction trio by being even faster. We finally have the answer to the question that everyone ask: who framed Roger Rabbit? Probably Wyatt Blair and his 100% self-confident rock’n’roll.
“Cruel World” and his DEVO-stye intro is the title of the fake desperate lover, the “Say Anything” of the music. The world is cold and mean and Wyatt Blair’s music counterbalance with such a kind pop music that it could make us lose our habits. And “In The Name Of Love” shows up to remind the essential. Wyatt Blair can’t stop to get caught up in that Dallas universe. He has a yo-yo, marbles and cassette tape in his bumbag. It also has pearly marble, this is love.
The true song of the genre remains “Patience“. Everything is in it to end up with teary eyes, the endless slow dance (which hurts the shoulder), the empty-candy machine and Wyatt Blair who plays in depth the 1.0 romanticism. As for “So You Wanna Break My Heart“, it starts on a more animated basis, towards the pop scene of the end of the 80’s. And let’s wander off with Ferris Bueler, this time, I can’t resist, here is the trailer :
“No Surrender” is one of the biggest hit of this album. The melody totally comes out, it is as good as an Operation game. Once again, far from his initial power pop, Wyatt Blair attacks with brilliance the next decade. We can even find the guitar of the Homosexuals.
“Tonight’s The Night” says it all. A translation of the excitement before our first teenagers parties, when we were leaving behind the Atari 2600 to slump on a couch, scared to make a faux-pas in front of Josephine. Guaranteed more exhilarating than one hour with Micro Machines.
“Double Rainbow” shows us that Wy Wy built his LP like a concept-album on the topic of a 7 days week. The introduction “Monday” slowly took us to “Tonight’s The Night”, before “Double Rainbow” refers to what happens in the bedroom, the Saturday night coming (Wyatt Blair says it during the introduction). This is irresistible.
“Cherry Pie” gets one step further on the spleen pop matters but this time, we are closer to the Nintendo NES. And then, “Alter Ego” brings back for the last time the show-off leitmotiv of this album, the fluorescent Fisher Price rollerblade of 2016.
In the end, I don’t have the memory that I heard such a good record that plays with the 80’s revival (Hello Golden Silvers). And if I have never been crazy about the 1980 decade, how to not kneel in front of this new work from Wyatt Blair? I do, just as I used to do back in the days in front of my black and white Gameboy.
You understood (let’s be serious for a bit), this LP is the one with the biggest entertainment ability of those last months. It seems like nothing special, a non-pretentious album, that gives a smile and that we want to keep listening after months/years but its a lot, and maybe even….a big lot. Wyatt Blair is a master in the art of pop music, he respects the codes like no one and that one knowledge awards him the ability to go further. From now on, Point Of No Return needs to have the success that it deserves.
This album can move many auditors because it is full of melodies, because it is really well produced (Lolipop studios), because it has a really well identified message and because its leader is super charismatic.
Let’s wish it a success as explosive as were our old badass firecracker.
Let’s wish it a success as explosive as were our old badass firecracker.
Translation by Lucas
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