Apache est un groupe originaire de San Francisco. Formé en 2006 (plus ou moins, dis le groupe), il a déjà fait paraître quelques K7 par-ci par-là. Les amoureux de rock slacker les connaissent surement tandis que les amateurs de sucreries indépendantes ne sont probablement pas familiers avec ces derniers. No panic, l’article du jour est là pour ça.
Apache vient de faire paraître son nouvel LP via King Rocker Records et… Burger Records. Intitulé Alcatraz, il se compose de onze morceaux qui oscillent entre punk, rock’n’roll seventies et glam rock. On y retrouve donc un concentré de ce qui fait la scène Burger Records. Vous l’aurez compris, Apache ne vise pas à révolutionner le rock’n’roll, mais on est certain d’en avoir pour notre argent de rockeur en quête de perversité.
“Two Guys In 69” est déjà un bel aperçu de ce que contient Alcatraz : une musique cheesy qui emprunte autant aux Stooges qu’au rock de stadium. Apache fait en cela honneur à la scène de San Francisco/Los Angeles qui, avec Hunx and His Punx et Nobunny, a toujours été ready pour un rock’n’roll qui ne vise que le fun. Le thème de ce morceau introductif parle pour lui-même. “The Riot” est encore plus proche des Stooges, et comme pour les Platinum Boys et BT’s la semaine dernière, on se dit que l’influence des Dictators n’a jamais été aussi forte. Je vous présente le single de cet LP, tout aussi couillu qu’il est efficace.
“NY/LA“, c’est un morceau très pop, une réconciliation entre New-York et Los Angeles qui nous rappelle le son du deuxième Nobunny (encore lui). Apache dénigre le reste du pays avec en entrain qu’on ne peut que lui pardonner. “New York Attitude” enchaine sur le même thème. C’est punk, c’est toujours aussi tacky, c’est Apache.
“Wild Life” reprend l’esprit des vieux titres power pop d’antan. Milk’N’Cookies aurait pu composer ce morceau, ce “hey girl” qui prend en partie celle avec qui Apache va passer la nuit. “Hey Medusa” conclut la première face sur un morceau de pop punk bien comme American Pie les aime. Apache qui fait dans la chanson d’amour, c’est tout aussi aguichant.
“Forever” se la joue balade à l’envers. Apache délivre le morceau qui semble toujours tourner en boucle sur le slow de fin de soirée. Attention, Carrie ne va pas tarder à arriver. Je vous avais prévenu, la voilà dans le gymnase du lycée et cette fois-ci… “People Die“. Apache trouve l’inspiration sur un titre qui ne pourrait être décrit autrement que par “slacker”. Une fois encore, cette scène, probablement issue de la clique des MC5, est une nouveauté dans l’histoire du rock’n’roll. Apache le fait très bien.
“Cholo Solo“, c’est une private joke qui a bien tournée : un titre qui annonce un solo et un musicien qui confesse avoir oublié de le jouer une fois le morceau terminé. “Electric Guitar” s’inscrit en plein dans les années ’70, le thème récurent de cet album. Que les fans de Lemmy se rassurent, son influence est toujours là. Apache y délivre un super solo de guitare, imitant Chuck Berry and co. Écoutez ça, c’est pile ce qu’il vous fallait.
On approche de la fin avec “50’s Rock N Roll“. Apache n’a jamais été aussi glam rock que sur ce dernier. “My Caroline” conclut l’affaire avec un peu de douceur. Apache s’y permet même un final larmoyant, triste de nous dire au revoir. Nous, on pense déjà à repartir sur “NY/LA“…
Avec Apache, la scène slacker rock se dote d’un nouveau fer de lance. Burger Records revient aussi dans le game. Ce dernier enchaine les bonnes sorties comme un cuistot enchaine les merguez sur un stade de foot. On se demande également où King Rocker Records s’arrêtera. Nous avions déjà présenté ce label à l’occasion de l’article sur le premier album de BT’s (lien). Et si vous avez bien suivi les dernières publications de Still in Rock, vous savez que l’on en reparlera avant notre pause estivale (ce vendredi). D’ici là, vive le rock’n’roll, vive le rock de slacker et vive Alcatraz.
(mp3) Alcatraz – Electric Guitar
(mp3) Alcatraz – Hey Medusa
Liens afférents :
Article sur Nobunny
Interview Still in Rock avec Burger Records
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