Los Scallywaggs est un groupe originaire de la Mid North Coast (Australie) adepte du Grand N’importe Quoi (les majuscules sont devenues nécessaires, une philosophie de vie…). Vous l’aurez déjà compris, Los Scallywaggs est une nouvelle addition à la collection Slacker Rock de Still in Rock. Le groupe vient de faire paraître son premier album, Illumination Zap, et on se dit déjà que notre cerveau vient de fondre comme neige au soleil : elle est où la bièèèère ? Les fans de Fidlar, King Tuff and co ne seront pas déçus. Que ceux de Radiohead passent leur route, bon vent.
Pour des raisons quasi inexplicables,
Illumination Zap est disponible gratuitement sur Bandcamp, de quoi
économiser 10 balles à investir dans un nouveau keg. Tout ça en
vole pas bien haut me direz-vous ? Que nenni, je profite de cet article
sur Los Scallywaggs pour rappeler trois choses : 1/ le rock est la
“blague la plus invincible de l’histoire”, 2/ on est là pour rire, 3/ le
slacker rock est LE grand mouvement des années 2010′, l’identité
musicale de notre génération de rockeur.
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slacker rock est LE grand mouvement des années 2010′, l’identité
musicale de notre génération de rockeur.
Je
ne dis pas que ce style musical est le seul à produire quelque chose
d’intéressant, loin de là, mais il est le seul à introduire une
véritable nouveauté qui définisse par ailleurs des dizaines d’artistes
d’exception. Le slacker, c’est un sous-genre du garage sur lequel
quelques historiens bancals écriront des livres en 2030. Peut-être
Scallywaggs en fera-t-il partie.
L’album est introduit par “Illumination Zap“, sorte de prélude du mec bourré. “American Dreams” prend immédiatement le relais. C’est déjà punk et c’est déjà plus sincère que 90% du reste de la scène. Los Scallywaggs a des rêves américains, des rêves de slacker californien, des rêves de Wavves, la preuve, ils ont même un poster du groupe dans leur chiotte (cf. photo plus haut). Los Scallywaggs seraient bêtes de s’en cacher, et un groupe capable de délivrer un rock piqué à la redbull ne peut pas être bête.
“Out Of My Mind” feinte d’être plus en contrôle et l’on se rend compte que les Scallywaggs savent aussi faire de l’ombre aux lovers de la scène. Il faut dire que la belle et tendre Shady Lane vient d’arriver à la fête, de quoi faire perdre la tête de tout frat’ boy.
“White Face” (mieux qu’une black face) reprend sa dose de punk pour trois minutes dont le gramme de stoner fera jubiler les fans de Zac Carper. Les Scallywaggs peuvent se vanter de délivrer la première mélodie de cet album, du rock’n’roll sur roller coaster. On n’arrête pas la machine lorsqu’elle est lancée et “The Rum Rattle” nous fait visiter une nouvelle attraction du parc Scallywaggs. Les popcorn volent dans tous les sens, Ty Segall semble en avoir un bloqué dans sa narine. La deuxième moitié de ce titre est excellente, une nouvelle preuve de la créativité du groupe qui n’a pas choisi de se contenter de copier ce qui se fait en Californie sans plus pousser le concept.
“Tryhard Head” introduit la face B de cet album. Los Scallywaggs utilise la formule bien connue du chorus qui vient suppléer une instru plutôt répétitive, comme pour mieux nous faire admettre que le skateboard, c’est mal. “Stoned & Alone” pourrait être le titre de tous les albums de Slacker Rock parus depuis 2010. Ce morceau va vite, preuve que la fin approche, et il est finalement assez représentatif de cet album.
“Acid Nothing” tente le stade supérieur. Los Scallywaggs a mis la fuzz à fond et go for it, encore sur un slacker bien senti. On se demande comment les mecs tiennent encore début à ce stade et c’est “Beside Everything” qui nous apporte la plus belle des réponses. Injecter du punk à la fin d’un album de rock est toujours une bonne idée. Toujours. Non pas que les Scallywaggs reprennent de l’influence anglaise des années ’70, mais le punk-rire des Dictators ne semble pas loin. “Preach The Bad” vient conclure le tout avec un slogan : ne fait rien qui puisse améliorer ta santé ou ton état mental, ne fait rien qui puisse faire de toi un dandy, prêche l’anarchie rock’n’roll et prêche Budweiser, le nom du grand Dieu.
Au final, Illumination Zap atteint tous les objectifs qu’il s’était fixé. Cet album n’a rien à envier aux derniers albums de Fidlar & co, il est nerveux quand il faut, alcoolique tout le long et lover quand il ne le faut pas. Avec cet LP, les Scallywaggs viennent de s’assurer une place de choix dans nos soirées slacker. Les Scallywaggs rêvent d’Etats-Unis, et nous, on rêve déjà d’un deuxième album du groupe. Chacun son trip.
Tracklist:
1.
Illumination Zap
2.
American Dreams
3.
Out Of My Mind
4.
White Face
5. The Rum Rattle
6.
Tryhard Head
7.
Stoned & Alone
8.
Acid Nothing
9.
Beside Everything
10.
Preach The Bad
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