The Social Set est un groupe originaire de Las Vegas (Nevada), eh oui, ça existe ! Pourtant, The Social Set n’est pas un cover band d’Elvis Presley qui s’apprête à marier Denise et Gérard qui ont fait le pari de fou de se dire “Je t’aime” devant quelques néons mal fixés. The Social Set joue son rôle d’entremetteur à l’occasion d’un concert de garage où Clémentine transpire sur l’épaule d’Arnaud. Sa musique, dumb punk pour gens heureux, saura conquérir les quelques fans de Fidlar qui passe par là. À moins qu’elle ne soit destinée aux fans de Sum 41… Honte sur eux, non ?!
“500 Days Of Bummer” en dit déjà beaucoup sur ce groupe : homo-slackericus, punk, garage, cheesy, bref, autant de compliments qui reviennent souvent au sujet des quelques groupes encensés sur Still in Rock. Ne vous laissez pas tromper, toutefois, The Social Set sait aussi comment faire pleurer dans les chaumières, entendez par là, dans les chambres de la sorority qui sont trop pleines d’idéaux à la testostérone.
Article sur Real Tears
“Fantastic Fear Of Everything Ft. Ryan ackerman“, qui est introduit sur un joli “i piss away my life”, brille avec son riff mécanique qui rappelle le punk de la fin des années ’60. Vient ensuite “Dressed To Depress“, l’un des grands hit de cet LP. La voix de Justin Williams a un côté Real Tears qui va vous faire cracher de joie dans votre bière de toute façon bien trop réchauffée. “Underdogs” clôt ensuite la première face sur un son plus nineties, à moins que ce ne soit du pop punk début 2000 à la American Pie. C’est décidé, je me replonge dans les aventures de la bande à Stifler une fois l’écriture de cet article bouclée !
“High School Sex” est le premier morceau qui a accroché mon attention. Son côté très slacker – Total Slacker – le rapproche du mouvement garage crunchy. Certains y verront du Fidlar, d’autres un peu de Dune Rats. J’y entends un mec qui a mal accepté son passage à l’âge adulte, et j’aime bien ça ! Les articles Still in Rock qui n’en finissent jamais au sujet de créations slacker en attestent sans difficulté.
Article sur Frankie Teardrop
“Hope” traine un peu plus en riff lourdo, mais la production l’élève une fois encore au rang de ces morceaux de garage – ici noisy pop – que l’on écoute sans feinter de ne pas y reconnaître l’ombre de Ty Segall. “Doomed Days” reprend le thème de cet LP – un gros loser qui se balade sur un campus avec son Soda Drinking Hat bien en place, mais on saute directement à “Pineapple Pizza Party“, du punk pour les punks gentils mais énervés. Son côté Fidlar version 1er album – c’est indéniable – lui donne un petit côté sexy-gore qui nous projette en plein sur “Perfect“. La voilà, elle arrive au loin, les cheveux dans le vent, et The Social Set fait mine de ne pas savoir que le rock de slacker n’a jamais permis d’attirer Shady Lane dans son lit.
Au final, 500 Days Of Bummer est l’histoire d’un mec qui joue du rock slacker dans la droite lignée des meilleurs groupes du genre, Audacity – en moins fignolé, King Tuff – en moins pop, Real Tears – en moins cheesy, Mean Jeans – en moins The Dude, et j’en passe… Tous ces moins en font un plus – mais si – tant il ressort de l’écoute de cet LP des mélodies à gogo qui sont délivrées dans un slacker qui lui est propre, flirtant avec les groupes de pop qui ont été pervertis par le grunge de leur époque. Il se pourrait donc bien que la devise du groupe, “shows consisting of cross dressing , nudity, profanity, and mass consumption of alcohol“, prenne tout son sens dans quelques heures à peine lorsque l’heure de l’apéritif aura sonné.
(mp3) The Social Set – Dressed To Depress
(mp3) The Social Set – High School Sex
Tracklist:
1. 500 Days Of Bummer
2. Fantastic Fear Of Everything Ft. Ryan ackerman
3. Dressed To Depress
4. Underdogs
5. High School Sex
6. Hope
7. Doomed Days
8. Pineapple Pizza Party
9. Perfect
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