Cut Worms, c’est un artiste originaire de Brooklyn qui s’est prêté au jeu de l’interview avec Still in Rock il y a quelques semaines à peine. Son premier EP, Alien Sunset, l’a placé immédiatement comme chef de file du mouvement de pop martienne auquel se rattache également Martian Subculture. À croire que les OVNI nous envahissent progressivement. Il faut dire qu’il est brillant, créant une bulle autour de lui, nous ramenant à une musique de proximité, une introspection qui semble se faire sur une autre planète.
Mais Cut Worms ne s’est jamais caché de vouloir un peu de grandeur, il le disait en ces termes : “je ne veux pas être répertorié comme un artiste « underground ». Personne ne souhaite réellement cette étiquette. C’est simplement une façon plus romantique de dire que tu n’as pas de succès. Il n’y a rien de mal à ne pas être populaire, mais le but c’est quand même que les gens écoutent ce que tu fais, non ?“. On passe ainsi de l’Invasion of the Body Snatchers à l’Invasion of the Worms Cut In Two.
La nouvelle du jour, c’est que Cut Worms, malgré ses envies de reconnaissance, semble ne pas en avoir fini avec la pop martienne. Un nouveau single, “Till Tomorrow Goes Away“, a vu le jour mardi dernier. On le retrouve à bord de sa soucoupe volante, il utilise tous les éléments de la pop baroque et fleurie – à la façon de Jacco Gardner, il nous dit que son rapport au temps est toujours aussi compliqué. “L’adieu est un sentiment fort. On dit toujours adieu a quelque chose… le temps qui passe… la mort arrive… faites attention !“. La messe est dite. Cut Worms fera paraître son premier album cette année, sur un “gros” label qui plus est. Ce jour-là, s’il maintient le cap’, il écrasera l’ensemble de la scène pop, pour se hisser au niveau des Ultimate Painting and co. Il sera célébré. Il aura gagné, et nous aussi. Pour une fois qu’une histoire finie bien, on se dit que l’underground est assurément à la mode. C’est bien ? Est-ce un danger ?
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