“En hiver, la haine de chacun apparaissait à nu si vous regardiez bien. Elle voyait la haine dans les glaçons qui pendaient de sa fenêtre ; elle la voyait dans la boue sale des rues ; elle l’entendait dans la grêle qui égratignait les fenêtres et vous mordait le visage ; elle la voyait sur les visages baissés des gens qui se pressaient de rentrer dans leur maison chaude… oui, leurs têtes étaient baissées pour ne pas la voir, elle Ada et Ada se frappait la poitrine et s’arrachait les cheveux et suppliait le dieu Jéhovah d’avoir pitié et d’être miséricordieux et elle se lacérait le visage jusqu’à ce que ses ongles soient pleins de chair” (Last Exit to Brooklyn, Hubert Selby Jr).
Vous croyiez l’hiver terminé ? Détrompez-vous. Les Maximators, chouchous historiques de Still in Rock, s’apprêtent à faire paraître un nouvel album, j’ai nommé Dust Damages. Ce dernier verra le jour le 2 mai prochain via Black Totem ; il s’agira du 2ème album des Maxi, faisant suite à Hours Glass (2015). Et ce n’est pas un hasard – croyez-le – si j’introduis ainsi cet article avec Hubert Selby Jr. Plus encore que dans Tristessa de Kerouac, l’idée que l’on ne trouve aucun bien-être dans la décadence est traduite dans cet écrit avec un brio inimité à ce jour. La vidéo du premier single de cet album que j’ai l’honneur de vous présenter en exclusivité intergalactique, “Emergency“, réussit le même exploît, glacial.
Thee Maximators a été toujours un fait dans le psych death, mais il franchit là un nouveau cap. Le fait est que la voix d’Arsène a gagné en consistance, et que dans le même temps, l’intru’ s’est globalement musclée – thanks to Hugo. Ce qu’il y avait de minimaliste dans la musique des Maxi a laissé placé à un grand-plein. La musique de cette vidéo vous assaillit, et finalement, on se demande si cela n’est pas pour mieux cacher le grand-vide qu’elle veut communiquer. C’est un peu la sensation que procure la musique noisy : elle sature l’espace sonore, et finalement, vous force à un rapprochement avec vous-même. Les Maximators fonctionnent ici de la même façon : “Emergency” est écrasant – au sens d’irrésistible – et l’on se retrouve rapidement dans la tourmente d’une composition qui suscite en nous des sensations peu explorées. Peut-être est-ce même de l’inconfort. Impossible de rester indifférent à ce morceau, une constatation que je voudrais être plus régulière. Ah, je serais bien tenté de me lancer dans une léthargie sur l’art et l’inconnu, mais j’ai peur d’être devenu trop pompeux. Qu’il me soit simplement permis de remercier les Maxi, BFF.
Thee Maximators a été toujours un fait dans le psych death, mais il franchit là un nouveau cap. Le fait est que la voix d’Arsène a gagné en consistance, et que dans le même temps, l’intru’ s’est globalement musclée – thanks to Hugo. Ce qu’il y avait de minimaliste dans la musique des Maxi a laissé placé à un grand-plein. La musique de cette vidéo vous assaillit, et finalement, on se demande si cela n’est pas pour mieux cacher le grand-vide qu’elle veut communiquer. C’est un peu la sensation que procure la musique noisy : elle sature l’espace sonore, et finalement, vous force à un rapprochement avec vous-même. Les Maximators fonctionnent ici de la même façon : “Emergency” est écrasant – au sens d’irrésistible – et l’on se retrouve rapidement dans la tourmente d’une composition qui suscite en nous des sensations peu explorées. Peut-être est-ce même de l’inconfort. Impossible de rester indifférent à ce morceau, une constatation que je voudrais être plus régulière. Ah, je serais bien tenté de me lancer dans une léthargie sur l’art et l’inconnu, mais j’ai peur d’être devenu trop pompeux. Qu’il me soit simplement permis de remercier les Maxi, BFF.
Release Party le 9 mai :
Thee Maximators Release Party w/ Slift x Vaguess // Espace B
Tracklist : Dust Damages (LP, Black Totem Records, 2018)
1. Daily Lazy
2. Galaxy
3. Silicon Nightmares
4. Emergency
5. Jet Set Ladies
6. Cactus
7. Honey
8. Secret Heroes
Post a comment