Les Snacks, c’est le passé, et l’avenir. Originiare de l’Alabama, il a fait paraître son premier album en décembre 2017 et voilà qu’il revient déjà avec deux nouveaux morcraux qui paraissent ce mois-ci sur Burger Records (ça faisait longtemps, coucou Burger).
Aujourd’hui je veux faire court parce que les Snacks sont à l’origine d’une excellente nouvelle qui peut être annoncée sans difficulté : la power pop est de retour !!! Surement n’est-ce pas un hasard, à ce titre, si le nom du groupe mimique étrangement les Knacks. Trop peu de groupes emprutent à cette scène extraordinaire qui est archivée dans la section “anachronique” de Still in Rock (lien).
Et je me faisais récemment la réflexion : depuis que Matthew Melton a raccroché les crampons de Warm Soda pour se consacrer à d’autres projets, la power pop est bien triste. Seul Wyatt Blair s’y accroche encore, mais notons qu’il se tourne de plus en plus vers les années 80s. Alors, lorsque j’entends les Snacks, je me réjouis. Je me dis que l’on est entre de bonnes mains, celle des Shoes et de Cheap Trick, celles des Quick et de Milk’n’Cookies, en somme, ce qui se fait de plus pop en matière de power pop.
On a trop tendance à oublier que le rock’n’roll est le meilleur outil capitaliste (et capitalistique) pour promouvoir l’idée de jeunesse – Ian Svenonius a raison la dessus. Alors, je m’émerveille logiquement lorsque des groupes reprennent les nineties, parce qu’ils ont souvent ce slacker original – hello TH da Freak – qui me rappelle que rien ne compte vraiment, qu’on se tape de faire nos papiers, qu’on se tape, aussi, de devoir être compatissants lorsque l’on veut ne pas l’être – lorsque l’on est sur son canapé devant un bon vieux VHS. Avec le nineties, on revit le début de nos 20 ans. Et puis, je m’émerveille lorsque la power pop revient, parce qu’avec elle, on aborde les thèmes de l’adolescence, que l’on regresse donc encore un peu plus dans notre vie, ou au contraire, que l’on retrouve nos plaisirs d’antant : manger des bonbons, rigoler avec les filles, faire du vélo bien vite, être inventé chez les copains. C’est de ça dont parle la power pop et c’est de ça que parlent ainsi les Snacks. “Pink Water” est fun parce que boire de l’eau rose-bonbon ne peut que l’être. “Cowboy” est fun parce qu’avec lui, on est invité à un anniversaire cotillon, tout le monde est déguisé sur le thème du western et on tue des indiens (c’est comme ça).
Les Snacks doivent donc être célébrés, parce que la power pop n’est pas le fourre-tout que certains pensent – voyez ce que l’on peut entendre avec le tag powerpop sur Bandcamp – et qu’il délivre finalement ce que la power pop devrait toujours être : de la Power Pop Corn. Son album en atteste largement lui aussi : lien.
Tracklist : Pink Water / Cowboy (Single, Burger Records, 2018)
1. Pink Water
2. Cowboy
Liens :
Article sur le dernier Wyatt Blair
Article sur le dernier Warm Soda
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