In a post-truth/post-music critic world, I am so proud, oh yeah, so, so proud to present a new Still in Rock column entitled “Fake News“. Every once in a while, mostly on Fridayzzz, I’ll publish a paper developing an alternative fact/theory in which I am the only one to believe. Only buzz matters so let’s flush what they call “truth” down the toilet. And by the way, Jay Reatard is not dead and Donald Trump listens to his music. Did you know that?
Vice a beaucoup de similarités avec Pitchfork. Créé en 1994, il a très rapidement voulu flirter avec la culture MTV. Aujourd’hui, Vice est le repère des types qui fument leur clopes en écoutant leur musique électronique, un rail de C sur le coin du bureau. Vice s’est particulièrement fait remarquer en 2014 lorsqu’ils ont racheté un petit paquet de bâtiments à Brooklyn causant ainsi la fermerture de plusieurs salles new-yorkaises (dont Death By Audio et Glasslands). Et le meilleur dans tout ça ? Vice a publié un article pour dire que leur fermerture était un non événement. Cela a poussé de nombreux artistes – pas du genre de ceux à être chroniqué sur Vice, parce que pas assez en vue – à créer quelques oeuvres anti-Vice, à la bonne heure ! Et Noisey d’être la caution indé et rock’n’roll de Vice, mais l’illusion ne prend pas, il veut choquer, mais ses écrits pseudo-intellectuel-informé qui n’ont de provocant que les titres, le site n’a pas sorti la moindre idée originale depuis que Jean-Claude (le stagiaire) a dit un jour en arrivant dans les locaux : “on pue”.
Ce que ces deux sites ont en commun, c’est de vouloir être la “presse du cool”. La formule est simple : les “journalistes” de ces deux institutions n’acceptent d’écrire sur un artiste que lorsque, en raison d’une énorme machine commerciale derrière eux, ils savent que ces derniers gagneront rapidement en popularité. Un seul objectif : pouvoir un jour écrire, “on vous l’avait bien dit”. On est bien loin de l’esprit de Creem Magazine qui déglinguait un artiste dont le label avait acheté une page de publicité dans le même numéro.
Mais tout ça, c’est fini. Le 19 juin dernier, Pitchfork et Vice ont fait paraître un communiqué de presse commun dans lequel ils jurent renouer avec leur ADN, si tant est qu’il soit clairement identifié. C’est avec joie que je le reproduis ici en intégralité (et traduit en français) :
Mais (capri) tout ça, c’est fini ! L’illumination nous est venu en lisant Kant (on voulait le citer pour “faire genre”) et son principe de vérité. Nous avons réalisé que l’on n’arrivait plus à se regarder dans la glace lorsque nous prenions nos railes de cocaïne, et ça, c’est insuportable. Dorénavant, nous écrirons donc sur les groupes que nous aimons, indépendament de nos intérêts commerciaux directs. Nous vous faisons confiance pour revenir sur nos pages de façon plus régulière, ce qui permettra la pérénité de notre business model. Et si ce n’est pas le cas, nous changerons de métiers, parce qu’après tout, rien ne nous force à vendre de la merde.
Fake newz or not, it’s your call.
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