PMS & The Mood Swings, c’est un groupe originaire de New York qui se dit influencé par les Muppets, tout un programme. Formé en 2014, PMS & The Mood Swings, récemment paru via Burger Records, n’en demeure pas moins son premier. Il est bourré de défauts… et de qualités.
PMS n’est pas toujours inspiré, et malgré cela, tous ses morceaux sont bons. C’est le paradoxe de cet album. Le groupe frôle parfois le tribute, et dans le même temps, il le fait si bien qu’il est difficile de lui reprocher. Avec lui, on tombe en plein dans le garage pop sixties et on se dit que les girls bands de l’époque avaient du bon. Ils étaient sexy. Les mélodies étaient full of sugar my sweet lady. Alor certes, il y avait toujours des
“Coney Island Baby” est une douce introduction, les accords sont distillés avec un peu trop de facilité, et finalement, on y revenant, on finira par se rendre compte qu’ils sont très mélodiques. Seulement, les couplets et les refrains sont constamment confondus sur cet album. C’est ce qu’illustre “Too Late“, créant une frustration certaine.
Tout le potentiel du groupe apparaît sur “Meet Me In The Parking Lot“. On flirte entre Habibi et les Death Valley Girls, c’est une pop sixties pour les motards et ceux qui aiment porter du cuir. La production est plutôt bonne, les paroles sont plus décevantes. C’est l’un des principaux défauts de l’album. Heureusement, l’arrivée d’un cuivre met du piment et vient finalement donner un peu de singularité à ce morceau.
“Only Friend In NYC” et “Yours For Awhile“, que l’on trouve un peu plus loin, font partie de ces morceaux trop gentils pour nous saisir, c’est le stade post-twee que l’on n’a pas franchi. Et “Give Up” de faire de son mieux pour nous sortir de ce thriller pas toujours des plus palpitants.
Sur “Lifeguard Steve“, PMS & The Mood Swings ce que le groupe n’a fait que trop peu jusqu’à présent : délaisser un peu le sixties formule doo-wop pour aller du côté d’une pop persane qui mélange les genres pour le meilleur. Les gosses de moins de 18 ans seront assurément perdus, ne sachant plus où donner de la tête entre tous ces styles d’une ancienne époque où mamie disait encore bonjour à son facteur sans les bigoudis. Le passage intru’ est plutôt très bon, on ne peut que regretter qu’il n’y en ait pas plus !
“Life Of Crime“, comme son som l’indique, va dénicher quelques accords plus noirâtres. Cela rappelle à mon bon souvenir la mixtape Still in Rock intitulée Crime, Disorder & Rock’n’Roll, que voici :
“Walk On By” fait très amateur-ish et vient nous dire que PMS & The Mood Swings est bien un groupe de garage. Les voix sont tout de même très bonne, je l’avais dit, ça ? Et “Wake Me When It’s Over” de venir compléter le tableau. On est là dans du Burger Records tout ce qu’il y a de plus classique. Je suis curieux à ce titre de voir comment cet album sera reçu, c’est, à mon sens, un véritable test pour le label de Fullerton, une sorte de référendum, voyez.
Alors voilà, PMS & The Mood Swings fait bien ce qu’il entreprend, mais il devra trouver un peu plus de singularité s’il veut que son nom soit rappelé dans quelques années. Tout le reste est bien en place, mais des groupes en place, il y en a des tonnes. Si j’ai tout de même choisi d’écrire sur ce dernier alors que je ne sors (quasi) jamais d’articles négatifs, c’est que je reste convaincu que PMS & The Mood Swings a composé ce premier album comme un test, une gentille présentation, et que s’il est bien reçu, le groupe finira par se débrouiller d’un second LP qui frappera plus fort. Oh oui, PMS, frappe-nous !
Tracklist : PMS & The Mood Swings (LP, Burger Records, 2018)
1. Coney Island Baby
2. Too Late
3. Meet Me In The Parking Lot
4. Only Friend In NYC
5. Give Up
6. Lifeguard Steve
7. Yours For Awhile
8. Life Of Crime
9. Walk On By
10. Wake Me When It’s Over
Liens :
Article sur Cotillon (groupe Burger)
Interview Still in Rock avec Burger Records
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