Gimme Top 5: The less exciting things of 2019
5. Lire les nouvelles insultes de Gonzaï
Eric Clapton est un con (ici), la bassiste de Hoorsees est une salope (ici)… les exemples sont pléthores (192 articles mentionnent “connard”). Ces insultes et invectives débiles (je m’y mets, moi aussi) sont le fait du magazine Gonzaï, copiant coûte que coûte la ligne “éditoriale” de Vice & co. Seul le détail compte, paraît-il, mais lorsque l’on prend un peu de recul sur l’ensemble des articles publiés, on se rend rapidement compte que les attaques ad hominem sont devenues monnaies courantes de ceux qui ont besoin de se financer. C’est déplorable. Je me questionne alors : et si la presse n’était qu’amateur ?! Cela éviterait que des “pro” ne se croient en droit de “sonne[r] (…) la fin de la récréation“, surtout qu’ils font du pute-à-cliquage.
4. Tame Impala et les vendus 3.0
Il se dit que Tame Impala va sortir un nouvel album (voyez la source). Sauf changement radical de direction, il sera à chier, au moins autant que ne l’est Currents. De façon générale, tous les anciens de la scène qui se vendent à la musique électronique méritent le pilori. La trahison est au moins aussi grave que celle de la pipi-tape de Trump. N’hésitez pas à utiliser les réseaux sociaux pour cracher votre haine, après tout, ils sont aussi là pour ça.
3. La flopée annuelle de festoches
Dire que l’on a vu un artiste parce que l’on a assisté à 30 min de son set perdu au milieu de l’immense programmation d’un festival est à peu près aussi mensonger qu’un syndicaliste au moment du comptage du nombre de manifestants ‘contre les méchants reptiliens’. Les gros festoches sont au mieux des vitrines pour les jeunes groupes, au pire, des machines à cash pour les pointures de la scène. Oubliez Pitchfork, Lolla & co, visez petit.
2. Le semblant de renouveau pour la nuit parisienne
Quelques salles de concert ont reçu des tunes que tout le monde s’enflamme : “Paris n’est plus mort, la ville vient de ressusciter”. En réalité, cela ne fait jamais de Paris qu’un simple zombie. Tout l’éco-système tient sur des bases tellement fragiles que l’on pourrait avoir du mal à le croire. Les Nicolas Jublot, Vince Lebowski et autres amoureux du genre sont les protecteurs de la scène parisienne. Il suffirait de deux ou trois départs pour que tout s’effondre. Ne nous voilons pas la face.
1. Politiquement correct : fuck you!
Plus ça va, et plus la presse est édulcorée. Elle ne fait jamais référence aux autres publications pour exprimer un quelconque désaccord, comme si le punk était réservé à quelques groupes
de musique un peu trop énervés. Et ce n’est pas mieux de leur côté. Ils sont tous devenus twee, le groupe du pote est toujours le plus extraordinaire au monde, wow, oh my god. Pour couronner le tout, il est devenu presque interdit de mentionner qu’un groupe est un all-girl band au risque de paraître sexiste, de dire que la pop TV de Beyoncé et Lady Gaga est pire qu’une bouse piétinée par la Reine d’Angleterre au risque d’être prétentieux ou que la musique électronique peut être rejetée en bloc au risque d’être fermé d’esprit (et, de fait, un nazi). That’s right, d’une façon globale, exprimer son opinion est de plus en plus perçu comme une chose élitiste. Comment ose-t-on ?!
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