Pink Mexico, ce sont des slackers, des vrais de vrais, des vieux de la pas vieille. Ils sont crades, trash, clichés et originaires de Brooklyn. Leur troisième album, Dump, vient tout juste de faire paraître (souvenez-vous de “Buzz Kill“) et il fait déjà office de tête de liste slacker aux prochaines élections pour l’année 2019.


Dans l’ensemble, Pink Mexico est davantage du côté bourrin (presque stoner) que du côté pop de la force, autrement dit, il est plus Fidlar que Skeggs. Sur “Thumbsucker” et “High Dive” il fait ce que l’on attend de lui avec ses woo-woo et ses refrains qui occupent 90% du morceau. Et lorsqu’il est justement un brin pop, il est moins convaincant, voyez “Perscription Overdose (POD)“.



C’est, généralement, le problème des slackers. On sait bien que ce sont des chics types, certainement pas des méchants. Et pourtant, lorsqu’ils sont pop et mielleux, on peine à ne pas y voir un exercice beaucoup trop cheesy sur la durée. lls sont meilleurs, je crois, qu’ils veulent nous faire croire qu’ils peuvent cogner. Ils sont meilleurs, comme Pink Mexico, lorsqu’ils envoient la purée plutôt que la mousseline. “Dirty & Stupid” est plus efficace à ce compte-là.


Mais faites gaf au combo de la mort qui tue : “Sex Happiness” + “Girlfriend” = LE GROS SLACKER. Sur le premier cité, Pink Mexico sort sa plus belle guitare qu’il agite avec passion devant les yeux de son amoureuse. Il forcit. Et vient alors le hit de cet album, la bande-son d’Animal House 2, pour le jour où il sortira (j’y crois). L’introduction à la Volage 2015 et le refrain à la together PANGEA finissent de nous convaincre. Il s’agit bien d’un album Burger / Little Dickman Records.

Avec “Shit River“, Pink Mexico veut se rapprocher du son de Brandy et autres stoner toujours prêts à délivrer un brin de psyché. Ça fonctionne plutôt pas mal, mais que lorsque l’on est sur un vélo (allez comprendre). Et puis vient le temps des ficelles : elles sont très grosses sur “Rattle Brain“, et pourtant, Pink parvient à nous décrocher un sourire ou deux.

Fuckhead” et “Liberty Kid” sont étrangement mal produits alors on fonce sur “Psycho Juice” et “Heartfist“. L’avant-dernier est trop Skeggs, le dernier est déconnecté du reste de l’album, drone et planant, c’est… surprenant. Vous l’aurez compris, la première moitié de l’album est mieux ficelée que la seconde.

Au final, Pink Mexico tente de combiner beaucoup des clichés slacker pour en faire quelque chose de bien. Et il y parvient, sans conteste. Je doute que l’on se souvienne de cet album comme l’une des meilleures choses de la décennie, ou même qu’il parvienne à intégrer le top 20 des albums slackers, mais une chose est sure, il dynamite mars 2019 bien comme il faut. 


Tracklist: Dump (LP, Burger / Little Dickman Records, 2019)

1. Thumbsucker

2. High Dive

3. Perscription Overdose (POD)
4. Dirty & Stupid

5. Sex Happiness
6. Girlfriend
7. WSLY
8. Shit River
9. Rattle Brain
10. Fuckhead
11. Liberty Kid
12. Psycho Juice
13. Heartfist

Liens :
Article sur Brandy

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