Gonzo, c’est, je cite, “une catégorie particulière de films pornographiques sans scénarios, apparue aux États-Unis dans les années 1990”. C’est aussi un groupe australien originaire de Geelong, la ville de… ORB! Il y a un mois à peine, il faisait paraître son deuxième album via Anti Fade Records qui a notamment été la maison du premier album de ORB, Birth.
Intitulé Do It Better Again, ce dernier est composé de 10 morceaux qui oscillent entre plusieurs styles. Gonzo y est toujours cathartique, mais il est parfois plus pop qu’il n’est punk, ou post-punk. En fait, Gonzo est le petit-fils de Parquet Courts, mais il n’a pas la voix suffisamment agressive pour entrer dans la cour post-skate. Il manque parfois aussi d’un peu de vitesse, l’album ralentit la cadence là où il faudrait l’accélérer. Ça ne fait rien, les coups de pédale demeurent excellents.
Intitulé Do It Better Again, ce dernier est composé de 10 morceaux qui oscillent entre plusieurs styles. Gonzo y est toujours cathartique, mais il est parfois plus pop qu’il n’est punk, ou post-punk. En fait, Gonzo est le petit-fils de Parquet Courts, mais il n’a pas la voix suffisamment agressive pour entrer dans la cour post-skate. Il manque parfois aussi d’un peu de vitesse, l’album ralentit la cadence là où il faudrait l’accélérer. Ça ne fait rien, les coups de pédale demeurent excellents.
Dans l’ensemble, le son de Gonzo est un brin trop dépouillé. Son minimalisme ne le sert pas toujours, preuve en est avec le petit premier, “Put The Money“, qui nous laisse clairement sur notre faim. Le groupe n’en demeure pas moins talentueux. “Never Say Never Again” est un bon exemple du potentiel de Gonzo, un titre qui fait montrer l’intensité en direction de la première grande réussite de cet album, “Metal Liquor“. Non seulement Gonzo atteint la consistance sonore qui met en valeur son punk cathartique, mais il se donne également un excellent final qui laisse sous-entendre tout son potentiel explosif en live.
Si je m’étonne par ailleurs de certains choix (une guitare dream pop sur “Wishbone“, une voix DEVO mais effacée sur “
Genius
“), ils permettent de trouver facilement la clé de cet album : plus Gonzo est énervé, meilleur il est. De fait, sa musique est très rythmée, très carrée aussi. Alors, lorsque Gonzo se laisse aller à un peu de punk, lorsqu’il dessert l’ethos téléguidé de la batterie, il trouve la place pour exprimer toute sa singularité. Les fondations de sa musique sont trop mécaniques pour que Gonzo ne soit jamais brouillon. Il peut donc y aller sans crainte. “Videodrome” le fait bien. Le même constat s’impose pour
“Snake Sighs
” : Gonzo brille par l’énergie qu’il déploie. Et “
The Escalator“, le petit dernier, de bien porter son nom. Gonzo commence avec quelques accords relativement simples pour finir sur une Rocco Siffredi punk.
Do It Better Again oscille ainsi entre trop peu de consistance et d’excellents morceaux. Plusieurs titres de cet album font de lui un superbe représentant du punk cathartique australien. Souhaitons à présent qu’il trouve de quoi s’énerver un peu plus et que son prochain album soit plus Aborted Tortoise (trash) que Joy Division (propre).
(mp3) Gonzo – Metal Liquor
(mp3) Gonzo – Videodrome
Tracklist: Do It Better Again (LP, Anti Fade Records, 2019)
1.
Put The Money
Put The Money
2.
Meat Sweats
Meat Sweats
3.
Never Say Never Again
Never Say Never Again
4.
Metal Liquor
Metal Liquor
5.
Wishbone
6.
Videodrome
7.
Clean And Strong
8.
Genius
9.
Snake Sighs
10.
The Escalator
Wishbone
6.
Videodrome
7.
Clean And Strong
8.
Genius
9.
Snake Sighs
10.
The Escalator
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