Ah, the end of the decade… so here we are. To celebrate the 2010s, and to anticipate the ranking of the best albums of the last 10 years, I am starting a nostalgico-musicalo-retrospective to be featured every Monday. To this end, I bring out Still in Rock archives, a good excuse to listen to some “old” songs again and start the week in the best possible way. Here is Still in Rock new series: LOOK BACK.
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II est un album de weirdos, pour ceux qui voient dans les nineties la consécration d’un état esprit plus entier – et plus intéressant – que celui de la scène indépendante des années 2010. II ne s’encombre pas de respecter les codes de l’album classique, avec ses trois hits – des scènes d’action – ses romances mal orchestrées – des titres plus contrôlés – et ses passages expérimentaux – un jeu de caméra démonstratif, il consacre simplement une idée du rock’n’roll.
Les morceaux qui le composent semblent tous concourir vers un même objectif : prouvez leur défiance envers les prod’ des années 2010. Le cool est ailleurs, le cool est passé. Je me demande finalement – à titre plus personnel – si je n’aurai pas été plus véritable dans le monde de Slacker, à parler de Deleuze, du Marquis de Sade et de Camus tout en écoutant du grunge dans un vieux van en fin de vie. C’est une possibilité, et II me permet de la vivre un peu.
Au final, il est un excellent album du genre qu’il faut placer aux côtés de Total Slacker dans le genre nineties qui aurait embelli la décennie qu’il entend honorer. II n’est pas un post-album, il n’entend pas apporter une nouvelle pierre à l’édifice, son courage est plutôt de reconstruire un édifice détruit, ce qu’il fait dès les premières minutes. Ceux qui le critiqueront au motif d’un néo-jeunisme qui ne veut jamais que du neuf se tromperont de cible, il faut écouter II comme la sublimation d’un état d’esprit non seulement disparu, mais qui manque aussi énormément.
J’aime tous les albums de cette série “look back” pour différentes raisons. II, je l’aime parce qu’il représente pour moi le cool ultime. Cet album n’a jamais fini de me faire revivre les nineties, pas celles qui sont surjoués par les groupes de grunge ou les groupes trop ironiques, plutôt, la période nineties qui est encapsulée par le film Slacker (1991), celle qui est faite de weirdos, de DIY et de son grungy. The Courtneys la sublime et continuera longtemps de le faire.
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