Chers amis, vous le savez, je n’ai jamais caché mon amour slacker, en atteste les dizaines d’articles Still in Rock dédiés au genre, tous regroupés à ce lien : magie. Ainsi, dès lors qu’un groupe du genre me tombe sous la main, je jubile (dans un premier temps), je me connecte sur Still in Rock (dans un second temps) et j’écris (en même temps, voyez).
Seulement, vous aviez peut-être remarqué que je n’avais jamais écrit sur les Chats. Ah, ce n’est pas faute de les avoir manqué, les Chats sont immanquables, ils font partie de ces groupes qui sont poussés outre mesure par la machine à fric de 2019. Ils enregistrent des centaines de milliers de vues sur YouTube en dépit de n’avoir jamais sorti un seul album, ils font vendre et, semble-t-il, c’est tout ce qui compte.
Pas si vite. En réalité, les Chats procurent également une sensation de cool à qui les écoute. Jouant sur le paradoxe redneck (tiens, voici une idée d’article pour la rentrée), les Chats jouent aux jeunes slackers un peu merdeux qui n’ont aucune limite. Ça fait très rock’n’roll, après tout, n’est-ce pas ?
Si je n’ai ainsi jamais écrit sur eux, c’est que je suis persuadé qu’ils surjouent complètement le style slacker, et que c’est ce qui est en train de buter le genre, dans une certaine mesure. Mais maintenant que les post-skateurs sont arrivés pour prendre le relais, je dois m’avouer soulagé d’avoir trouvé repreneur, une nouvelle bande capable de lancer et de soutenir une scène à travers le monde. Alors, je deviens plus clément avec les Chats et je m’accommode de leur cinéma. Je l’aime bien, même. L’article du jour est ainsi dédié à trois vidéos récemment publiées par le groupe, comme pour me prendre à mon propre jeu.
La première se trouve en introduction de cet article. Le titre vient tout juste de sortir, il s’agit de “Identity Theft“. S’il est plutôt mal produit, les Chats font du slacker sur une couche… de slacker australien. On connait les facilités des groupes originaires du pays des kangourous à délivrer, c’est souvent rebondissant et énervé; c’est, en somme, ce que font les Chats sur fond d’un remake presque caché de Bill & Ted’s Excellent Adventure. La deuxième vidéo, c’est celle de “Pub Feed“, un autre morceau paru récemment. C’est par ici :
Je le disais à l’occasion de mon article sur le post-skate, les slackers font souvent le chou gras des publicitaires à coup de promotion de marques de bières (ou de bouffe, voyez les Jingles de Mean Jeans), de flemmardise et de fêtes arrosées. Les Chats sont plus clichés qu’il n’était possible de l’être, mais une fois encore, il sauve le tout avec une musique 1000% slacker qui, si on a quelques affinités avec le genre, force à l’amour sauvage. La dernière vidéo de cet article, c’est un live de “Do What I Want“, un titre issu du premier (et seul) EP du groupe, Get This In Ya.
Ouais, voilà. Les Chats ont font donc des caisses. Mais par souci d’équité et après avoir écrit sur Amyl et les Sniffers qui, eux aussi, ont fait beaucoup trop, me voilà auteur d’un premier article sur les Chats. Je ne suis toujours pas convaincu du truc (je trouve Tony Dork meilleur), mais lorsque je m’efforce à ne pas trop intellectualiser la chose et à lorgner les nouvelles bières du rayon frais, je tombe sous le charme. Après tout, je ne pouvais pas conclure la décennie slacker sans avoir évoqué les Chats, right?
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