BEST OF THE 2010s
n°16/20
It’s about time: let’s celebrate the end of the decade. I have decided to dedicate the entire month of December to what made the beauty of the 2010s. In total, I will publish 20 articles dedicated to the last ten years, all gathered on this dedicated page: here. Let’s go!
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The decade through five trends
1. First half: garage rock
Comment parler des années 2010s sans parler de garage rock ? Le genre aura dominé la première moitié de la décennie, notamment, avec le très fort soutien de Ty Segall.
Dès la fin des années 2000s et dans la continuité de Jay Reatard, Ty Segall aura redonné ses lettres de noblesse au genre vieux de 60 ans. Tout un mouvement s’en suivra et il ne sera jamais aussi fort que durant la première moitié des années 2010s, surtout en Europe. Des milliers de groupe l’imiteront, des salles de concert se formeront, des dizaines de milliers de titres seront créées chaque année ; en ce sens, Ty Segall est l’artiste le plus influent de la décennie.
2. Second half: slacker
La deuxième moitié des années 2010s connaitra elle aussi un mouvement fort singulier : le slacker. Les slackers, ce sont des artistes qui, inspirés du garage rock, décident de gueuler leur amour pour: (1) la bière, (2) la drogue, (3) la fête, (4) les femmes, (5) les campus, (6) et, surtout, SURTOUT, tout ce qui peut rendre l’existence débile. Cela va avec un rock qui passe en force, généralement, une guitare rapide et des chorus à tout va.
Les slackers, dont le groupe The Dictators est le grand-père, auront ainsi écrasé cette fin de décennie, sans aucune retenue, sans aucune confusion. Ils auront fait de la scène underground la grande fête qu’elle doit être. Des livres d’histoire doivent être écrits à ce sujet tant le slacker est une réponse sociologique à ce que la génération millénale subit. Je crains toutefois que nous ne vivions ses derniers instants de gloire.
3. All along: the “post” decade
Chaque décennie revisite les mouvements passés. C’est, dans une certaine mesure, ce que le garage et le slacker évoqués plus haut ne se sont jamais caché de faire. Les années 2010s ont toutefois été marquées par d’autres post-mouvements qui auront repris des codes passés et les ont déformés à volonté. Je note ainsi l’apparition de la scène post-nineties (dont j’ai réussi à foutre une entrée sur Urban Dictionnary) qui “describes a music genre which mimics the codes of 90s’ rock’n’roll (irony, detachment, reverberations, lo-fi production) in the years 2010’…”. Il y a également eu la scène post-2001, celle du revival des Strokes et l’indie rock un brin cheesy. Enfin, il y a la scène post-skate qui, sans conteste, va prendre le pas sur les slackers dès le début des années 2020s.
4. All along: nineties forever
Certains auraient pu croire que le revival nineties frapperait les années 2000s… et que 2010s passeraient à autre chose. Que nenni. L’ironie de la second moitié 90s n’a jamais été aussi présente que durant cette décennie que nous finissons à peine. Si la musique slacker est un résidu nineties (une fois encore, l’alliance bro’ / musicien geekos est le fait du groupe Pavement), les années 2010s se sont également caractérisées par un son de guitare souvent grungy, indie rock à souhait, un statement contre la grandiloquence et le statut de rock star. Cette ironie des années 1990s a influencé tous les pans de la société, je prends le pari qu’elle sera encore là en 2020s.
5. Overall: USA vs. Australia
Le Mortal Kombat organisé par Still in Rock (lien) a vu 16 groupes s’entre-tuer, mais un autre combat a animé les années 2010s : les Etats-Unis vs. l’Australie. De façon grossière, on pourrait le résumer ainsi : garage vs. slacker, puissance vs. psychédélisme, coolness vs. débilité. Il est impossible de juger qui est le grand gagnant de ce match, surement est-ce nous tous, surement est-ce les années 2010s. Le combat continuera-t-il en 2020s ? Rien n’est moins sur.
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