PARIEZ (pour ou contre Ty Segall, King Gizzard…)

King Gizzard a enfin donné des nouvelles. Ça faisait longtemps, surtout lorsqu’on se rappelle de l’année 2017 avec ses 5 albums. À ne pas en douter, il reviendra lorsque la pandémie sera contenue et qu’il pourra à nouveau partir en tournée. Et ce sera probablement très bon.
Je dis “probablement” parce qu’il existe un risque, et que c’est précisément le sujet de cet article. L’album de trop n’est pas une mythologie. À y regarder de près, il est très, très difficile de trouver un groupe qui ait sorti son meilleur album dix ans ou plus après sa création. Faites les calculs. Et si l’on peut probablement trouver une ou deux exceptions, elles ne sont jamais que… des exceptions.
Est-ce bien grave ? J’ai longtemps pensé que ça ne l’était pas, que les groupes mythiques pouvaient continuer à sortir des choses décevantes sans que cela n’impacte la légende. Les Stones continuent à tourner, et pourtant, on est loin des sommets de son histoire passée. Seulement, toute l’histoire d’un groupe a généralement son importance. Des albums médiocres publiés sur le tard finissent de ternir les premiers éclats.
Je prends un exemple récent : Tame Impala. Dans un monde où Kevin Parker aurait stoppé le projet juste après la publication de Lonerism, il serait un sérieux concurrent au statut de groupe le plus culte du 21ème siècle. Seulement, ses merdes nouvelles (et désormais incessantes) ont tué le Tame Impala des débuts, celui d’un rock psychédélique nouveau. Ils sont nombreux qui auraient dû s’arrêter après un album ou deux, ou cinq, ou même dix, parce que le reste est venu rappeler qu’ils étaient également capables de mauvais goût, tuant l’image de l’artiste touché par la grâce. Ma conclusion est la suivante : les groupes doivent se dissoudre pendant qu’il est encore temps.
Tout est effectivement question de timing. Bien entendu, on pourrait penser que les membres d’un groupe soient les premiers à pouvoir évaluer quel est le bon moment, parce qu’ils doivent a priori sentir ce qu’il reste en eux. Mais ça ne suffit pas toujours, preuve en est avec les trop nombreuses formations qui sont allées trop loin. Il faut trouver une autre solution.
Alors que lisais récemment deux ouvrages sur le concept de “marché de prédiction“, je me suis laissé convaincre par l’idée de savoir collectif. Je propose donc que l’on s’y essaye tous ensemble. S’il est effectivement prouvé que les prédictions résultant de nombreux participants sont de bons indicateurs quant à ce que le futur nous réserve, nous devrions donc pouvoir faire émerger quelques vérités. Le processus implique normalement un pari financier, mais on fera comme si.
Voici donc la chose : ci-dessous, vous trouverez quelques paris. Imaginez que vous pariez 10 euros pour chacun, que la somme soit perdue si le résultat vous donne tort, et qu’elle triple si le résultat vous donne raison. Il ne s’agit donc pas de voter pour ce que vous voudriez qu’il se passe, mais plutôt, pour ce qu’il va se passer. GO.
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