Pist Idiots: the Australian answer to Idles

ENGLISH
(french below)

Last year, Idles released Ultra Mono, a third working-class hero LP. The album was angry, and above all, it sent a powerful message: if you denigrate people too much, they end up revolting.

These days, Pist Idiots is releasing the Australian answer to it, or, should I say… the OZ interpretation of modern working-class albums. Not that Idiocracy plays the angry people card every time, but it remains an LP that is proud of its popular roots.

Let it be said, Idiocracy is one of the very best albums of 2021, a guaranteed top 10. All the tracks are excellent. But rather than going into a lengthy analysis of this LP, I chose to focus on 5 points that I think make it stands out amongst the others.

1- I thought the guys in Pist Idiots were happy-go-lucky, bogan slackers (the Australian version of rednecks). I used to like them for that reason, but I think I like them even more now that I see them as fake good guys capable of murderous lyrics. Idiocracy is full of ironies and bitter observations. Yeah, the Pist Idiots are real bad boys, certainly not the kind to wear a perfecto with slicked-back hair, but rather to express an almost constant discontent.

2- As I said in the introduction, this album has popular roots that, unlike Idles, don’t seem to fall into a populist attitude. While the English band openly denigrates the “dominant” class, Pist Idiots doesn’t play the confrontation card. It makes the apology of a simplistic lifestyle, wanted as such. The problems tackled have a realistic aspect that touches me a lot.

3- Pist Idiots alternates between punk (“Deadshit” and “Idiocracy”) and more pop songs. While Idles chooses to crush their audience, Pist Idiots takes the opposite approach: they court them with new choruses and songs that often borrow the same structure. While they usually start with alternating verses and choruses, they often end up with verses sung at the top of their lungs. On top of that, they play some great love songs.

4- The almost dad rock aspect of some of the songs makes me think that the notion of “cool” is definitely very different on both sides of the Indian Ocean. “Light Up Your World” would be unthinkable in an Idles album, but Pist Idiots shines some light on these long afternoons spent in an outside bar, on a sunny day when it’s too hot and the beer is too cold. While the English go to pubs, Australian bogan’s have BBQs with friends.

5- Like Idles, Pist Idiots gives quite some room to the bass lines. The songs also have a progressive aspect that works perfectly well. The voices are often delivered all at once, and, in the end, one finds a true desire to create a movement from these songs that are also made for live performances.

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FRENCH

L’an dernier, Idles faisait paraître Ultra Mono, un troisième album très working class hero. L’album était énervé, surtout, il envoyait un message très fort : à trop dénigrer les gens, ils finissent par se révolter.

Ces jours-ci, Pist Idiots publie la réponse australienne, ou plutôt devrais-je dire l’interprétation OZ de l’album working class moderne. Non pas que Idiocracy joue la carte du peuple énervé à chaque instant, mais il n’en demeure pas moins un LP fier de ses racines populaires.

Que ce soit dit, Idiocracy est l’un des tout meilleurs albums de 2021, un top 10 assuré. Tous les morceaux y sont excellents. Mais plutôt que de me lancer dans une analyse à rallonge de cet album, j’ai choisi de mettre l’accent sur 5 points qui me semblent le caractériser.

1- Je croyais que les types de Pist Idiots étaient de joyeux lurons, des slackers un peu bogan (la version australienne des rednecks). Je les aimais particulièrement pour cette raison, mais je crois les aimer encore davantage qu’il me semble être de faux gentils capables de textes assassins. Idiocracy regorge d’ironies et de constats presque amers. Ouais, les Pist Idiots sont de véritables bad boys, certes pas du genre à porter un perfecto avec une mèche gominée, mais plutôt à exprimer un mécontentement quasi constant.

2- Je le disais en introduction, cet album a des racines populaires qui, à la différence d’Idles, ne semblent pas tomber dans un presque populisme. Alors que le groupe anglais dénigre ouvertement la classe “dominante”, Pist Idiots ne rentre pas dans la confrontation : il se contente de faire l’apologie d’un style de vie simpliste, et voulu comme tel. Les problématiques abordées ont un aspect très réaliste qui me touche beaucoup.

3- Pist Idiots alterne entre punk (“Deadshit” et “Idiocracy”) et morceaux plus pop. Tandis que Idles choisit d’écraser son auditoire, Pist Idiots prend une démarche inverse : il le courtise avec de nouveaux refrains et des morceaux qui empruntent souvent la même structure. Alors qu’il commence généralement en alternant couplets et refrains, ils se retrouvent souvent à finir sur des couplets chantés à tue-tête. Et puis, ils ont de belles chansons d’amour…

4- L’aspect presque dad rock de certains morceaux me fait penser que la notion de “cool” est décidément bien différente de part et d’autre de l’océan indien. “Light Up Your World” serait impensable dans un album d’Idles, mais force est de constater que Pist Idiots sublime ses longues après-midi passées dans une ferme réinvestie en bar, un jour où il fait trop chaud et durant lequel la bière trop fraiche coule à flots. Tandis que les Anglais vont dans les pubs, les australiens bogan organisent des BBQ entre amis.

5- Comme chez Idles, Pist Idiots sublime les lignes de basse. Les morceaux ont aussi un côté progressif qui fonctionne à la perfection. Les voix sont souvent toutes délivrées à la fois, et, au final, l’envie de créer un mouvement semble se dégager de titres qui sont aussi taillés pour les lives.

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