Still in Rock présente : Chuckers (Surf Pop)

Chuckers. L’été est enfin là et l’appel du large se fait sentir. Sortez vos planches de surf, la houle est généreuse cette année et vient de déposer sur nos plages une réjouissante révélation Surf-Pop !
Chuckers est le projet solo et inattendu du jeune Alex Cavoli. Rappelez-vous, lorsque vous aviez 17ans, que le lycée devenait une histoire ancienne et que vous ouvriez grand vos bras pour foncer droit vers votre avenir. C’est ce sentiment que Yeah, Summer, le premier LP de Chuckers, encapsule avec brio ! Composé de 10 titres, cet album respire l’insouciance et le DIY. Enregistré dans son sous-sol, simplement muni d’un ordinateur, d’une guitare et d’une basse empruntée à son ami Riley, le résultat est nécessairement lo-fi, pour notre plus grand plaisir.



L’été commence par “Vixen” qui nous donne la température de l’album. Un titre court mais efficace, sublimé par un riff entêtant. Pas de doute, l’ennui n’a pas sa place ici. Le périple se poursuit avec “Tongue“. Notre protagoniste, visiblement un brin timide, a du mal à s’exprimer : “I don’t talk so good, always wished I could“. Qu’il se rassure, sa musique parle pour lui. À mi-chemin entre FIDLAR et Wavves, des références qu’il assume pleinement, le titre fonctionne parfaitement. En prime, une petite surprise à la fin pour ceux qui écouteront sur leur Macbook…
Le temps passe inexorablement et nous oblige à faire un saut en avant. Nous voilà déjà au sixième titre de l’album. “Airplane Mode” est une sorte de balade, mais pas de celles que ferait mamie pour se dégourdir les jambes. Il s’agit plutôt d’une balade pop sautillante entre amis qui dégénère et se termine en course pour savoir qui arrivera le premier sur la plage. La fin des vacances se rapproche, mais avant de rentrer, profitons encore un peu des derniers instants. “Shoes” nous replonge encore quelques instants dans une douce désinvolture juvénile, empruntant le flegme de Mac Demarco, avec son refrain : “We don’t have to do what you don’t want to, we don’t have to go where you don’t want to“. Mais toutes les choses ont une fin et c’est “Happen” qui vient clôturer cet album sur une note plus mélancolique. Preuve qu’Alex ne se limite pas au surf-punk californien, mais peu également nous émouvoir.
Si Yeah, Summer est le parfait compagnon de votre été, il marque également l’arrivée d’un talent qu’il faudra suivre. En septembre, Alex Cavoli se mettra à la recherche d’un groupe pour l’accompagner en concerts, espérons que cet Allemand n’hésitera pas à traverser la frontière pour gratifier nos salles de sa surf-pop ensoleillée.

(mp3) Chuckers – Tongue
(mp3) Chuckers – Shoes

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