Still in Rock présente : Free Weed (Slacker Pop)


Free Weed, c’est le nouveau projet solo de Rikky Gage, par ailleurs membre des Memories et de White Fang (et le boss des Gnar Tapes…). Dans la veine Slacker Pop des deux groupes précités, Free Weed fait de sa musique un grand terrain de jeu pour adultes. Mais il y a quand même quelques pistolets à eau. Explications.

Introducting, ce premier LP officiel (après de multiples publications sur son Bandcamp) qui vient de voir le jour via Bad Diet (un label créé en 2014), est composé de 18 morceaux (durée totale 42 minutes). Le problème avec ce type d’album entièrement basé sur la déconne, est que les titres sont bons lorsque la blague est bonne, et qu’ils sont mauvais lorsque la blague est mauvaise, ce qui limite les possibilités. En plus, Free Weed essaie une dizaine de styles musicaux différents, ce qui fait non seulement d’Introducing un album difficilement lisible, mais également un LP très inconstant. Alors, parfois, Free Weed se rate en plein. “Rock On” et “I Wanna Do Drugs” en sont de bons exemples.
D’autres fois, Free Weed réussit son tour de passe-passe. “Free Weed” affiche immédiatement ce sur quoi l’album va s’attarder : entre weed et ecstasy, son cœur balance. Le titre part un peu dans tous les sens, mais le tout est relativement harmonieux. Est-ce le prochain générique du Burger Radio ? Il en a tous les aspects. Aussi, sous ses airs je-m’en-foutiste absolu, Free Weed serait-il en réalité un grand romantique ? C’est en tout cas ce que laisse entendre “Tales From the Grip“. 
I’m Free“, le 5ème sur la tracklist, est incontestablement réussi. Qu’on le veuille ou non, ce type de morceaux aura marqué les années 2010. “I’m Free” encapsule un peu de cet esprit Burger Records qui laissera une trace dans l’histoire du rock’n’roll. Cet album a le mérite de savoir comment traduire l’ambiance du 645 S State College Blvd #A, Fullerton. “Charm“, sur des côtés plus dreamy, fonctionne également très bien. Free Weed sait donc comment produire des titres un peu plus polis (dans les deux sens du terme).
Later” (sur des basses de Kanye West (???)), est l’un des meilleurs titres de l’album. Free Weed l’a d’ailleurs choisi comme single. On pourra alors regretter que Free Weed n’est pas opté pour plus de titres du genre, contrôlés et appliqués tout en conservant ce qui fait de sa musique une fête d’anniversaire. On notera enfin la petite envolée Hardcore sur “Won’t Back Down“, le dernier titre bonus. 
En réalité, je ne pense pas que Rikky ait composé son album avec une autre volonté que de nous donner à entendre de multiples sonorités et que l’on ne conserve que nos préférées. L’album sent les Gnar Tapes en plein, c’est très alcoolisé et je suis sûr qu’on ne nous en voudra pas d’un petit black out sur les morceaux qui nous intéressent le moins. A bon entendeur…
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