Strange Lords. Mais où sommes-nous ? Strange Lords est un groupe originaire de Gainsville (Floride) qui a fait paraître son premier album en juillet dernier. Composé de 9 titres, on y trouve une musique que je peine encore à rapprocher à celle d’un autre groupe. Sur fond de surf music, Strange Lords délivre un vieux rock’n’roll quasi rockabilly, bien psychédélique, super heavy. Avec trois petits montres sur sa pochette, cet album tombe à pic en cette période d’un Halloween naissant. Sortez les griffes.
“Knuckle Duster” introduit les débats. Welcome Frankenstein! On trouve sur “Amano-Iwato” la formule secrète de Strange Lords : des riffs très noirs et un jeu de batterie super efficace. “Rat Walker” augmente encore un peu le ton. Avez-vous déjà vu Bad Santa faire du surf ? Le voilà, sourire aux lèvres, un peu de sang aux commissures ! Sur la plage, Vahine nous attend avec ses cocktails morbides. “Stanky Dracula” nous dit tout dans son appellation. A croire que Coppola n’est pas le seul à savoir s’y prendre avec ce personnage mythique. Un “Grease Devil” bien Punk plus loin vient enfin “The Golem“, le totem de cet opus, son fer de lance, sa raison d’être. “Szandora“, le dernier morceau de cet album, atteint quasiment la marque des 3 minutes, un record.
Le 4 octobre dernier, Strange Lords faisait paraître un nouveau titre, “No Grave“. Au pays des sorciers, les aveugles sont rois. Nul besoin d’autre chose qu’une bonne paire d’oreilles pour apprécier ce nouveau riff toujours aussi dévastateur. La bande de Waylon Thornton and the Heavy Hands et The New Shitbirds accueille donc un formidable petit monster à sa clique. Strange Lords parvient à chaque fois à faire ressortir en nous une énergie très primaire. Assurément l’un des albums les plus dynamités de l’année, ce corpus self-titled est un exemple de ce que le rock est tout puissant. Comme savait le faire le groupe des Mummies, il joue à fond la carte du Gore en la transcendant d’un rock’n’roll à la frontière de bien des genres.
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